L’épidémie de peste qui s’est déclarée il y a deux mois à Madagascar continue à se propager, notamment dans sa capitale Antananarivo, et a fait déjà au moins 74 morts, selon un nouveau bilan publié mardi par les autorités locales.
Au total 805 cas de la maladie ont été recensés sur le territoire de la Grande île, a ajouté le ministère de la Santé.
La peste réapparaît presque chaque année à Madagascar, généralement de septembre à avril.
Mais cette année, l’épidémie a débuté dès août et s’est propagée “aux grandes zones urbaines, contrairement aux précédentes épidémies”, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Elle a provoqué un vent de panique parmi la population, malgré les appels au calme du gouvernement.
A titre de précaution, les autorités ont interdit jusqu’à nouvel ordre les manifestations et réunions publiques dans la capitale et suspendu les cours dans plusieurs universités et écoles du pays afin de procéder aux opérations de désinfection.
L’OMS a venu à la rescousse des autorités en livrant 1,2 million de doses d’antibiotiques et, avec des ONG comme la Croix-Rouge, a formé en urgence des centaines de volontaires pour la prévention et l’information de la population.
La bactérie de la peste, qui se développe chez les rats, est véhiculée par les puces. Chez l’homme, la forme pulmonaire de la maladie – transmissible par la toux – peut être fatale en seulement 24 à 72 heures. La forme bubonique est-elle moins dangereuse.
La plupart des patients recensés à Madagascar ont été infectés par la peste pulmonaire.
AFP