Lors de son installation dans ses fonctions de nouveau ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye avait donné des gages aux partis de l’opposition en les appelant, notamment, au dialogue. Il avait promis de fermer la page des «suspicions et des malentendus» dans l’organisation des élections. L’organisateur des élections tient à respecter ses promesses. Sur les ondes d’une radio de la place, hier, le ministre de l’Intérieur se dit prêt pour entamer le dialogue. Il a d’ailleurs annoncé que les rencontres vont démarrer au courant de ce mois d’octobre. A ce titre, la mouvance présidentielle, la société civile et l’opposition vont se rencontrer pour discuter du fichier électoral. Toutefois, le ministre se veut clair : «En ce qui concerne un ministre de l’Intérieur politiquement neutre, il ne peut pas y avoir de discussion parce que c’est le président de la République qui choisit et il a déjà fait son choix. L’opposition doit savoir qu’actuellement on ne peut pas voler des élections au Sénégal», a-t-il précisé. «Si l’opposition veut qu’on audite le fichier, c’est normal, pour corriger les imperfections et les erreurs des précédentes élections car l’œuvre humaine n’est pas parfaite», ajoute-t-il.
Prenant fonction au département de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye avait annoncé que tout sera mis en œuvre afin que le processus devant aboutir à la prochaine élection présidentielle se déroule conformément aux textes la régissant ainsi que les autres activités politiques. «Le président de la République m’y a engagé et en respect de sa directive, je vais m’y atteler avec sérénité et en parfaite intelligence avec l’ensemble des partenaires», soutenait-il. Avant de préciser : «Dans les plus brefs délais, j’inviterai tous les acteurs impliqués dans les questions électorales (partis politiques, société civile, etc.) à des discussions qui aboutiront à l’établissement des termes de références du dialogue politique indispensable dans une démocratie surtout celle qui a déjà produit plusieurs alternances démocratiques aussi bien au niveau local qu’au niveau national».
M. GAYE