La société civile s’implique dans ce qui est convenu d’appeler l’affaire Khalifa Sall. Une délégation d’organisations membres de la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections composée d’Enda Graf, du Gradec, de la Lsdh, du Radi et de la Raddho a rencontré une délégation de la coalition Initiative 2017. Cette activité qui s’inscrit dans le cadre des rencontres d’information et d’échanges initiées par la coalition Initiative 2017 sur ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar», selon le communiqué de presse parvenu à Walf Quotidien, «a permis aux deux délégations d’échanger sur la détention jugée arbitraire du Maire Khalifa Sall et le nouveau contexte caractérisé par son élection comme député à l’occasion de cette treizième législature ; ce qui devrait lui conférer de droit une immunité parlementaire conformément aux articles 61 de la constitution et 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale». A ce titre, informe le communiqué, «les organisations membres du Pacte susnommé, après avoir écouté attentivement les exposés qui leur ont été fait et pris connaissance des différents documents qui leur ont été remis, ont réaffirmé leur attachement à l’état de droit, à l’exercice des libertés démocratiques et au respect de l’inviolabilité des droits des personnes bénéficiant de la présomption d’innocence comme dans le cas d’espèces». A cet égard, poursuit toujours le document, «les deux parties ont convenu de se retrouver à nouveau pour approfondir toutes ces questions en vue d’étudier les voies et moyens de développer des synergies d’actions visant à sauvegarder et à consolider la démocratie et les libertés politiques au regard des inquiétudes exprimées çà et là suite aux dérives autoritaires de plus en plus fréquentes et à l’incapacité des autres institutions de la République à freiner l’exécutif dans ses tendances à confisquer la totalité du pouvoir et les libertés individuelles et collectives ; ce qui peut nous conduire vers un chaos dont le pays ne sortira pas indemne».
M. GAYE