«Une femme en colère est une guêpe piquante», disait l’autre. L’ambassadeur de la Palestine au Sénégal ne dira pas le contraire.
En quelques mois, son épouse lui en a fait voir de toutes les couleurs. Décidée à bousiller sa réputation, cette dernière, Feiza Kachad, s’est résolue à laver le linge qu’elle a pourtant sali sur la place publique.
Une ambassadrice qui fait une interview pour taxer son mari de violent rancunier kidnappeur d’enfants, ça ne coure par les rues. Pourtant, c’est l’exercice auquel s’adonne Feiza Kachad. Mariée à l’ambassadeur de la Palestine au Sénégal, Safwat Ibraghith, qui l’a amené au Sénégal avec passeport diplomatique et autres privilèges, la dame a investi les réseaux sociaux et autres sites pour vilipender son époux et solder les comptes. Certains journaux lui ont même ouvert leurs colonnes pour qu’elle tire à boulets rouges sur le représentant de la Palestine au Sénégal. Du côté de l’Ambassade d’Israël, on ne fait pas qu’observer les scènes de méninge de la dame, on doit probablement rire sous cape. La réputation de Safwat Ibraghith, qui jouit d’une très bonne cote dans son pays parce que perçu comme celui qui a incité le Sénégal à encourager et à voter la résolution 2334 de l’ONU qui « exige de nouveau d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », en prend un sacré coup.
A l’origine, un abandon du domicile conjugal
Mariés le 16 décembre 2006, les époux Ibraghith ont trois enfants âgés respectivement de 10, 8 et 5 ans. Ils étaient heureux à la Résidence de l’Ambassadeur à Dakar jusqu’au jour où Feiza Kachad décide de changer de plan. Piquée par on ne sait quelle mouche ou influencée par on ne sait quelle puissance, elle s’engage à mettre un bémol à cette vie paisible. Elle embarque les enfants, direction Paris la France où elle a été aperçue du côté de 48 avenue Victor Hugo, 92140 Clamart. Ce déplacement non sans conséquence psychologique, entre autres, sur les enfants ne semblait pas suffire à la dame qui allait les inscrire dans un établissement scolaire qui n’a pas payé de pub pour être cité.
Sa confiance abusée, son amour trahi, Safwat Ibraghith ne s’emporte pas pour autant. C’est tranquillement qu’il attend les vacances pour demander à les passer avec ses enfants. Son épouse qui pensait s’en tirer à si bon compte était loin de se douter que c’est elle-même qui allait, par cette acceptation, remettre les enfants entre les mains de leur père. Ne se faisant pas prier, Safwat Ibraghith les ramène à la Résidence de l’Ambassadeur et les réinscrit à l’école. Son épouse tentera par tous les subterfuges à les récupérer, en vain.
Et comme pour mettre définitivement un terme à cette récréation mouvementée, Safwat Ibraghith décide de se séparer de son épouse et actionne un huissier de justice. Celui-ci assigne Feiza Kachad à une audience tenue le 14 septembre dernier pour divorce. Seulement, cette dernière, comme si elle avait été sérieusement informée de la légèreté de ses pièces comparées à celles de son époux, décide de ne pas attendre le 3 octobre 2017 date à laquelle le juge va statuer sur le dossier. Avant que la Justice ne fasse son travail, elle tient à jeter son mari d’ambassadeur en pâture, l’offrir à la vindicte populaire, charcuter son honorabilité et égayer ses adversaires. Au bon souvenir de la colonisation, elle indique avoir saisi l’ambassadeur de France au Sénégal et le tout-puissant Emmanuel Macron. Sans doute pense-t-elle, qu’un simple coup de fil, ou alors la seule information faisant état de leur saisine, suffirait à faire fléchir les juges sénégalais parmi les plus radicaux. Mais là n’est pas le plus grave. Sur Youtube et bien d’autres médias, madame fait la victime et déclare avoir été violentée par un mari qu’elle présente comme un activiste, kamikaze poseur de bombe. Il ne lui restait plus qu’à qualifier ces bombes d’atomiques.
Mame Birame WATHIE