Au Sénégal, on a tendance à accueillir, en grande pompe, les athlètes d’une discipline sportive au détriment d’autres qui ont bien honoré les couleurs de la nation en compétition internationale.
En effet, il a été constaté que, quels que soient les résultats positifs que ces derniers glanent sur la scène internationale, ils débarquent au bercail dans l’indifférence totale. Une attitude qui en a frustré plus d’un acteurs.
Attendus pour revenir de Tunis avec le trophée de l’Afrobasket 2017, les «Lions» du basket se sont contentés de la médaille de bronze. Mais malgré cette troisième place occupée derrière la Tunisie, championne d’Afrique, et le Nigeria, finaliste malheureux, le capitaine Malèye Ndoye et ses co-équipiers ont été accueillis, dimanche soir, à l’aéroport de Dakar, en grande pompe par les autorités compétentes du sport sénégalais. Au devant de la scène, le ministre des Sports, Matar Bâ, qui leur a ainsi transmis les félicitations et les encouragements du président de la République, Macky Sall. Pourtant, ils ne sont revenus qu’avec la médaille de bronze de cet Afrobasket 2017 co-organisé par le Sénégal et la Tunisie. (Sic).
En janvier dernier, un tel traitement de faveur avait été accordé aux «Lions» du football. En effet, malgré leur élimination précoce à l’étape des quarts de finale de la Can 2017 par le Cameroun (0-0 et 4-5 tab), ils avaient été accueillis, dans la joie, par une foule immense, à l’aéroport de Dakar. Mieux, le sélectionneur, Aliou Cissé avait été porté en triomphe, comme s’il venait de remporter la Coupe d’Afrique des nations (Can) que le Sénégal n’a jamais brandie. Hélas !
Pourtant, avant le retour des «Lions» du basket au bercail avec leurs médailles de bronze bien nouées au cou, deux jeunes sportifs ont fait honneur aux couleurs du Sénégal, dans la même semaine, presque, sur la scène internationale. Il s’agit notamment des rollers qui sont revenus des Championnats du monde de Japon avec des médailles d’or. Mais, seuls trois pelés et quatre tondus sont allés à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar pour les accueillir. Sans l’ombre quelconque du ministre des Sports. Avant les rollers, les footballeurs de la plage de l’équipe nationale de Beach soccer ont connu la même frustration.
En effet, malgré leur titre de champion d’Afrique ramené du Nigeria et la place de quart de finalistes ramenée des Iles Bahamas au cours de la même année 2017, les protégés du manager général de l’équipe nationale de Beach soccer, Ibrahima Ndiaye «Chita» n’ont jamais été reçus par les autorités compétentes. Ne serait-ce pour un merci. Jamais. Et l’ancien international sénégalais, Ibrahima Ndiaye «Chita» n’en décolère toujours pas. «Cette indifférence crée de la frustration. Ces athlètes ont bien le mérite d’être reçus par le président de la République, parce qu’ils ont représentés dignement le Sénégal dans les compétitions internationales», a-t-il dénoncé.
Une frustration partagée avec El Hadji Malick Ndiaye, qui est membre du comité directeur de la Fédération sénégalaise de scrabble. Selon ce dernier, ces athlètes qui ont permis au Sénégal d’entrer dans la cour des grands, en se qualifiant au Mondial et en remportant des trophées continentaux, ne doivent pas être traités en parents pauvres.
Walf Quotidien