L’hôpital de la paix est sans paix depuis plusieurs jours. L’institution fait face à un mouvement d’humeur lié aux insuffisances qui caractérisent le fonctionnement de ladite institution.
(Correspondance) – C’est le dernier né des hôpitaux de Ziguinchor. Mais, cette jeunesse cache mal les difficultés qui assaillent l’hôpital de la paix. Depuis quelques jours en effet, la paix est devenue une denrée rare dans cette institution qui porte, parfois, mal son nom. A l’origine de ce climat délétère, la lassitude des travailleurs qui semblent avoir atteint les limites de la patience et de la tolérance. Du coup, l’hôpital de la paix est amené à faire face à un mouvement d’humeur d’une partie du personnel, déterminée à pousser la direction à rectifier la trajectoire de l’institution. Cette situation conflictuelle aurait pu être évitée si le personnel n’a pas été amené à constater des manquements dans le fonctionnement de l’hôpital de la paix. En effet, les grévistes se plaignent depuis un certain temps des conditions de travail difficiles qui sont les leurs. Lesquelles sont surtout liées au non-respect des engagements par l’autorité. Si l’on en croit le personnel, la direction de l’hôpital s’est dérobée de l’exécution d’un certain nombre d’engagements qui sont en réalité des acquis. Ainsi, depuis deux mois, les motivations internes ne seraient pas payées. A cela s’ajoute le non versement des indemnités de transport. Et comme si la direction avait décidé de rendre la vie difficile à ces agents, ces derniers travaillent plus sans être à mesure de bénéficier du paiement des heures supplémentaires pourtant prévues par la législation.
Toutes choses qui ont fini d’entamer la patience du personnel. Lequel se plaint également de la détérioration de leur environnement de travail avec une insalubrité qui pollue l’environnement de l’hôpital de la paix. Cette situation qui favoriserait les infections nosocomiales, de l’avis des grévistes, est la résultante des arrêts de travail récurrents du service de nettoiement. Sans être exhaustive, la liste des maux de l’hôpital mentionne également les inondations du fait d’une mauvaise étanchéité des bâtiments, un éclairage défectueux et une voirie inachevée. Tous les ingrédients sont donc là pour créer une instabilité. Et depuis quelques temps, les plaintes et complaintes sont devenues de plus en plus audibles, même au-delà des murs de l’hôpital de la paix. Hier, toutes ces difficultés ont été exposées par le personnel au cours d’une assemblée générale. Et c’était pour donner toute sa pertinence au combat entamé depuis une dizaine de jours. Ainsi, l’intersyndicale a décrété 24 heures de grève renouvelables. Un mouvement d’humeur qui risque d’avoir de beaux jours devant lui, sauf si la direction de l’hôpital de la paix trouve des réponses aux revendications des travailleurs de plus en plus déterminés à se faire respecter.
Walf Quotidien