L’Ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, est revenu largement hier dans l’émission « Objection » sur la coopération entre les deux pays dans tous les domaines, et surtout sur le volet économique.
Le montant global injecté par la France est à peu près 200 millions d’euros sur l’année 2017, d’après Christophe Bigot. Pour lui, 2017 est une année un peu exceptionnel sur l’ensemble des actions avec le financement des périmètres irrigables en Casamance, l’adduction d’eau à l’usine de Keur Momar Sarr vers Dakar. A cela s’ajoutent le transport avec le TER et la santé. « C’est dire que sur ces dix ans, c’est près d’un 1,5 milliard d’euros qui ont été engagés par la France en faveur du développement du Sénégal », a fait savoir M. Bigot.
S’agissant du choix des secteurs d’intervention, il a soutenu que c’est le Sénégal qui le fait. « C’est au Sénégal de définir ses besoins et ses priorités. C’est l’Objectif du PSE et nous répondons à ses priorités comme l’agriculture qui est essentielle pour offrir un emploi, mais aussi de permettre au Sénégal d’exporter, de s’enrichir et de se nourrir », a expliqué l’ambassadeur de la France. A l’en croire, l’électricité, l’eau, le transport, la santé, l’éducation, entre autres, ce sont toutes des priorités qu’ils mettent en œuvre à la demande du Sénégal. Encore une fois, les relations entre Etat ne sont pas uniquement le résultat de déterminant économique. Et là, il faut regarder la profondeur historique, la France n’est pas à nouveau venue, elle sera là. Et si jamais il a des problèmes, elle sera là. S’agissant du secteur portuaire, Christophe Bigot dira : « comme vous le savez, le port de Dakar est géré par un port des Emirat arabes unis. Donc, il n’y a pas de retour en force des entreprises françaises dans le porté ». Selon lui, une entreprise française qui s’appelle Necotrans est en redressement judiciaire. Elle a vendu son quai le vraquier à Bolloré.
Au-delà de cet exemple, le Sénégal attire des investissements et il devrait s’en féliciter. « Le Sénégal a la chance d’attirer les capitaux britanniques sur le pétrole, indiens sur les phosphates, italiens ou canadiens sur l’or et français dans le secteur des télécoms », a-t-il soutenu. Et d’ajouter que cela veut dire que tous ces pays ont confiance en l’avenir du Sénégal, en sa stabilité et sa démocratie. « Aujourd’hui, les compagnies britanniques et australiennes ont obtenu la production du pétrole et du gaz au Sénégal. Total fait aujourd’hui de la distribution des stations-services et a décidé de s’intéresser à l’exploration qui est très hasardeuse », a souligné l’Ambassadeur de France au Sénégal.
Rewmi Quotidien