Deux camps: les partisans du frère du président de la République et ceux de sa femme s’affrontent dans une guerre larvée.
La composition du gouvernement du Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, a révélé au grand jour les rivalités au sommet de l’Etat ou plutôt au sein de la famille Faye-Sall. Deux camps: les partisans du frère du président de la République et ceux de sa femme s’affrontent dans une guerre larvée. Mais eu égard à la tournure des évènements, il ne fait aucun doute que c’est le camp de la Première Dame qui mène au poing.
Limogé de son poste de Secrétaire d’Etat à la communication, Yakham Mbaye accuse Alioune Fall, administrateur de la Fondation «Servir le Sénégal» de la Première Dame d’avoir été à l’origine de son éviction du gouvernement.
Il affirme en effet qu’Alioune Fall a réussi à le mettre en mal avec la Première Dame, Marième Faye Fall en racontant des «histoires» sur lui. Autrement dit, c’est la femme du président de la République qui a causé sa perte et non son bilan dans le gouvernement. En d’autres termes, c’est parce que la femme du président de la République est furieuse contre lui qu’il n’a pas été reconduit dans le gouvernement.
Avant cet épisode, Yakham Mbaye s’était interposé dans le combat entre Moustapha Diakhaté, proche de Marième Faye et Aliou Sall connu pour être distant avec sa belle-sœur. Dans une lettre ouverte adressée à son «ami et frère» Aliou Sall, Yakham Mbaye sans le nommer avait traité Moustapha Diakhaté d’insulteur et de félon. «Ils vont encore te donner un coup de Jarnac. L’insulteur de la bande va t’insulter de manière lâche, c’est un orfèvre en la matière. Tire le premier. Sinon, laisse-moi faire», avait-il écrit. Avant d’ajouter: «Ils sont pires. Des félons. Des scorpions. Moins que ces paons qui braillent et se dandinent au Palais. Ils ne sont que des félons».
Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire Benno bokk Yaakaar, avait traité Aliou Sall de menteur. «Il est impoli. C’est un ingrat. Il n’y a pas de comploteur au Palais. Si quelqu’un a comploté contre lui, c’est son frère. Lorsque ce dernier traversait le désert, à la quête du pouvoir, il avait fait défection», avait-il dit, réagissant ainsi aux propos d’Aliou Sall qui, furieux d’avoir été écarté des listes lors des investitures pour les élections législatives, avait accusé certains responsables de l’Apr d’être des faucons et des comploteurs au Palais.
(Walf Quotidien)