Résoudre les problèmes des inondations dans certaines régions du Sénégal et de la banlieue dakaroise s’avère complexe pour les autorités de l’Etat.
Hier, à la sortie de la réunion du conseil interministériel sur le sujet, le porte-parole du gouvernement a listé les difficultés qui plombent leurs actions.
Malgré l’adoption du programme décennal de lutte contre les inondations mais aussi l’allocation d’une enveloppe de près 2 milliards 53 millions de F Cfa pour les besoins de financement de la matrice d’action prioritaire, l’Etat peine toujours à résoudre le problème des inondations dans la banlieue dakaroise et dans les autres localités du pays. A la sortie de la réunion interministérielle présidée, hier, par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, a énuméré les obstacles qui se dressent sur le chemin du gouvernement. «Nous avons une situation de départ qui est difficile avec le caractère embryonnaire des réseaux de drainage des eaux de pluies dans certaines localités, l’obstruction et l’ensablement et une insuffisance ou l’absence de réseaux de drainage dans certaines régions», introduit-il. Pour Seydou Guèye, la réunion a permis de passer en revue les différentes localités avec des points noirs ou des points de difficultés. A Kaolack, avance-t-il, le dispositif de pompage qui a été mis à Khakhoun est en train de fonctionner. Mais, il y a un problème structurel sur la mise en place d’un dispositif pour évacuer les eaux. Puisque, dit-il, si on les évacue à Khakhoun, ça peut retomber dans un quartier. Il y a donc, de son avis, un réseau à mettre en place.
«A Ziguinchor la situation est maîtrisée, à Kolda du côté de Médina Yéro Foulah, il s’agit d’aménager d’autres axes puisque le problème est plus lié à des pistes. A Kédougou-Salémata, la situation a repris, Matam sera prise en charge. A Rufisque-Koungheul, des solutions seront aussi mises en œuvre», déroule-t-il.
Les recommandations issues de la rencontre avec la revue des différentes situations, indique-t-il, portent sur quelques mesures. La première consiste, pour le ministre en charge de la Restructuration des zones d’inondations et de la banlieue, à organiser une visite de la banlieue avec l’implication de l’ensemble des services de l’Etat engagés dans la lutte contre les inondations. La deuxième, poursuit-il, est de mettre des moyens à la disposition des services d’hygiène, de la direction de la protection civile pour que cette dernière puisse remblayer tous les lieux de culte pour permettre aux musulmans d’effectuer leurs prières sur ces lieux.
Walf Quotidien