En marge de la journée de consultations gratuites au centre de santé de Saint-Louis et la remise d’un appareil de cryothérapie par DP World Dakar, le directeur de l’Institut de cancer de Dakar, Pr Mamadou Diop, a fait savoir, le week-end dernier, que le «Sénégal enregistre 2 cas de décès par jour» liés au cancer. «Soit près de 800 décès par an ».
«La situation du cancer au Sénégal est de plus de 1000 à 1200 nouveaux cas par an. Nous sommes à 700 et 800 décès par an. 2 décès par jour. C’est extrêmement élevé, bien que ça soit une estimation». En parlant ainsi, le directeur de l’Institut de cancer de Dakar, Pr Mamadou Diop, estime que ce fléau mortel constitue un grave problème de santé publique, car étant la deuxième cause de mortalité chez les adultes au Sénégal.
elon lui, «nous enregistrons près 7000 cas chaque année. La mortalité est aux alentours de 70%. Donc, c’est très élevé», déplore-t-il. Non sans rappeler que les «cancers sont liés aux infections comme le cancer du col de l’utérus, de l’estomac, du foie».
Fort de ce constat, la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (LISCA), en partenariat avec DP World Dakar, dans le cadre de sa politique de développement durable, a organisé des séances de consultations gratuites et, par la même occasion, fourni un appareil de cryothérapie au district de santé Ousmane Ngom de Saint-Louis. «Nous avons dépisté 370 femmes à Saint-Louis», nous précise le Pr Mamadou Diouf. Avant de signaler que «cette consultation est une phase pratique de la formation de 30 sages-femmes du district sanitaire de Saint-Louis».
«Pour l’inspection visuelle, il vaut mieux de commencer la technique de dépistage aux alentours de 30 ans, jusqu’à la ménopause. Puisque ce qu’il faut savoir, c’est que le cancer du col est dû à un virus qu’on appelle HPV. Les femmes sont infectées facilement», indique le Pr Diop. Toujours est-il que la prévention doit être de mise pour les femmes entre 16 et 27 ans, car le virus, révèle le Pr Diop, va persister et prendre le temps d’entrainer des lésions précancéreuses. D’où l’importance, à en croire le professeur, du dépistage pour pouvoir capter ces femmes qui peuvent présenter des lésions précancéreuses.
Pour détecter ces lésions précancéreuses, il va falloir un appareil de cryothérapie dont l’objectif est d’aider les districts à dépister et traiter les cancers du col de l’utérus et du sein. «C’est un axe de la politique de développement durable de DP World qui fait beaucoup d’actions sur la santé, l’éducation. Nous allons poursuivre ce partenariat avec la LISCA pour le district de Rufisque, après la Tabaski», annonce la responsable du développement durable à DP World, Mame Yacine Diop.
Sud Quotidien