Le scrutin législatif du 30 juillet prochain continue de jouer les prolongations. Interpellé sur la sortie musclée du ministre de l’Intérieur, l’ancien garde des Sceaux ministre de la Justice, sous le régime de WADE, a indiqué ne pas avoir de commentaire à faire à ce sujet.
Seulement, Me Amadou SALL, interviewé par le journal Vox Pop, n’a pas manqué de brocarder ceux qu’il appelle les hauts fonctionnaires tapis dans l’ombre. « Sauf peut-être à souligner la surprenante violence des propos de la part de hauts fonctionnaires, qui n’ont jamais été cités, ni mis en cause, et qui continuent d’officier, alors que certains parmi eux, pour ne pas dire presque tous, ont en principe atteint la limite d’âge. Pour l’essentiel, au demeurant, les fonctionnaires qui ont cru devoir se situer sur le terrain de la polémique stérile, ne font que confirmer tout ce qui a été écrit. Bref, nous, nous avançons à visage découvert. Que nos adversaires politiques, voleurs de cartes et de scrutins, en fassent de même », soutient le responsable libéral.
Sur les preuves de ses graves accusations, l’avocat déclare : « c’est le chef de l’Etat, revêtu de son manteau de chef de parti, qui rapporte, au cours de la réunion de la direction de l’APR (son parti), que 80 % des cartes n’ont pas été fabriquées. Cela veut dire que 20 % des cartes n’ont pas été fabriquées, soit un stock d’au moins un million de citoyens exclus de fait, du scrutin. Pour quelles raisons leurs cartes n’ont pas été fabriquées ? Le Chef de l’Etat, chef de parti, n’en dit pas un mot. Ou sont passés les 52 milliards votés pour tout organiser ? Il se tait et ne donne aucune explication, poussant certains, dont moi-même, à des soupçons de détournement ou de corruption », martèle Me SALL.
WALFNet