Ils avaient vraiment fait rêver le monde du football sénégalais en 2002. En effet, finalistes malheureux de la Coupe d’Afrique des nations (Can) au Mali, les «Lions» ont hissé le Sénégal en quarts de finale du Mondial co-organisé par le Japon et la Corée du sud. Une performance qui a fait vendre l’image du Sénégal au monde du football, qui a voulu découvrir ainsi ce petit pays qui a fait naître des talents de la trempe d’El Hadji Ousseynou Diouf, Kalidou Fadiga, Henri Camara, Salif Diao, Aliou Cissé… 15 ans après, que sont devenus ces «héros» de l’épopée 2002 ? Dans ce dossier, WalfQuotidien se jette sur la piste de leur reconversion.
TONY SYLVA
Retour à la case de départ
De gardien titulaire incontestable des «Lions» de 2001 à 2008, Tony Sylva est passé sur le banc pour occuper le poste d’entraîneur des gardiens. Ceci, depuis l’avènement de son ancien capitaine, Aliou Cissé, sur le banc de touche des «Lions», en mars 2015. Depuis lors, l’ancien gardien de Lille a retrouvé la chaleur de la «tanière» pour revenir à la case de départ. Mais avant d’en arriver là, Tony Sylva a failli faire la rue. Parti à Trabzonsport en Turquie, à l’été 2008, Tony Sylva va souffrir le martyre, en cirant le banc des remplaçants. Ce fut alors le début de la galère. Le très courtois Tony commencera ainsi à vivre le calvaire. Il a été condamné, en 2008-2009, à payer une amende de plus de 700 millions de francs Cfa à son (ancien) club Lille. Une procédure qui lui aurait fait perdre, informe-t-on, la quasi-totalité de ses biens. Le portier sénégalais avait notamment été déclaré fautif par le tribunal des Prud’hommes. Pire, Tony Sylva a été par la suite traîné en justice, du côté du Sénégal, par son ancienne épouse. Conséquence : le divorce a été prononcé. Un divorce qui n’était que l’arbre qui cachait la forêt des ennuis de ce célèbre gardien de but.
OMAR DIALLO
Un formateur en exercice
Doublure de Tony Sylva en 2002, Omar Diallo n’a disputé la moindre minute lors du Mondial asiatique. A la fin de sa carrière, il s’est lancé dans la formation. Titulaire d’un diplôme d’initiateur dans le domaine, l’ancien gardien de la Ja est présentement le préparateur des gardiens de but de Diambars et de l’équipe nationale locale du Sénégal.
Il a pris sa retraite après quelques apparitions dans les «Navétanes», à son retour de Turquie, dernière étape de sa carrière pro. Auparavant, Omar Diallo est rentré au Sénégal en 2002, après un long séjour au Maroc. Il retrouvera le Jaraaf de Dakar, avant de reprendre, en 2004, le chemin de la Turquie.
Oumar Diallo avait toujours affiché l’ambition de partir jouer en France, mais aucun club ne voulait de lui. Il compte à son actif trois participations à la Can avec les «Lions» : 2000 (Ghana-Nigeria), 2002 (Mali) et 2004 (Tunisie) et au Mondial 2002 (Corée-Japon). Omar Diallo a arrêté sa carrière, pour devenir entraîneur de gardiens de but, dans son ancien club à Khourigba, au Maroc. Aujourd’hui, il a signé un contrat avec l’institut Diambars qui l’a engagé comme formateur des gardiens de but.
KALIDOU CISSOKHO, 3e GARDIEN
Partagé entre la formation et les affaires
Il était le troisième gardien de la tanière en 2002. Pur produit de la Jeanne d’Arc de Dakar, Kalidou Cissokho est présentement partagé entre la formation et les affaires. En effet, après avoir mis fin à sa carrière en 2012, l’ancien international a débuté, en 2015-2016, une carrière d’entraîneur.
C’est ainsi qu’il a été nommé préparateur des portiers en équipe nationale des moins de 17 ans. Et Kalidou Cissokho s’était réjoui de cette promotion, se disant prêt à travailler avec un club local pour marquer son retour au pays.
Au mois d’avril passé, il est devenu actionnaire dans un club portugais, Fc Setubal (5e division) avec un technicien portugais. Titulaire d’une licence C de la Confédération africaine de football (Caf) depuis 2015, Kalidou Cissokho qui a pris part aux Can 2002 et 2004 et à la Coupe du monde 2002, a retrouvé son partenaire portugais avec qui il a évolué au Fc Bakou.
L’ancien gardien de but de l’équipe nationale du Sénégal au début des années 2000 a ainsi remis les gants avec ce club portugais. «J’ai été obligé de jouer, parce que notre gardien de but a été victime d’une fracture au pied», a expliqué le gardien de but âgé de 38 ans, qui avait bouclé sa carrière au Fc Bakou, en Azerbaïdjan.
OMAR DAF, ANCIEN ARRIERE GAUCHE
Le prix de la sagesse
Omar Daf était défenseur et un des cadres de l’équipe du Sénégal. A la Can et au Mondial de 2002, il a joué tous les matches du Sénégal comme arrière gauche. Après 12 ans de carrière, il s’est reconverti dans le coaching. Il a ainsi été retenu par son ancien club, le Fc Sochaux, où il occupe le poste d’adjoint de l’entraîneur titulaire.
Avant cette reconversion qu’il a parfaitement réussie, Omar Daf avait pris part à la déroute de Bata, lors de la Can 2012. Après avoir pris sa retraite de footballeur, aujourd’hui, il est membre de l’encadrement technique de l’équipe nationale A du Sénégal aux côtés d’Aliou Cissé.
LAMINE DIATTA, ANCIEN DEFENSEUR CENTRAL
Agent de joueurs et coordinateur de la «tanière»
Compère de Pape Malick Diop dans l’axe central des «Lions», Lamine Diatta avait muselé la paire David Trezeguet-Thierry Henry, lors de la victoire historique des «Lions» devant les «Bleus» de la France (1-0). Après la Coupe du monde, l’ancien Lyonnais a alterné le bon et le moins bon, en équipe nationale. Promu capitaine en 2006, lors de la Can égyptienne, il est, par la suite, soumis à une rude concurrence, avec la venue de nouveaux défenseurs dans la tanière.
Après des passages en Turquie et en Ecosse, Lamine Diatta, qui n’avait plus regagné la «tanière», depuis la Can 2008, évoluait à Al Ahli au Qatar, avant de signer à l’Etoile du Sahel, en Tunisie qu’il a finalement quitté pour Doncaster.
A la fin de sa carrière de footballeur, il a passé son diplôme d’agent de joueur qu’il a réussi au Sénégal. Aujourd’hui, il occupe le poste de coordinateur de la «tanière» dans l’encadrement technique d’Aliou Cissé. Sa mission consiste à préparer les différents voyages des «Lions» et s’assurer des meilleures conditions de travail pour ses jeunes frères de l’équipe nationale.
ALIOU CISSE
Un «éternel» capitaine à bord
Ecarté de la sélection depuis la Can 2004, en Tunisie, Aliou Cissé est, par la suite, retourné en France, où il est resté à Sedan, de 2006 à 2008, avant un passage à Nîmes, où il va ranger définitivement les crampons.
Après avoir obtenu ses diplômes d’entraîneur, Aliou Cissé est devenu coach adjoint à Louhans Cuiseaux. De retour au bercail en 2011, il sera nommé sélectionneur adjoint de l’équipe nationale olympique du Sénégal derrière Karim Séga Diouf.
L’ancien capitaine de la bande à Bruno Metsu a ainsi connu une reconversion réussie. Parce qu’il sera parachuté, par la suite, en mars 2015, au poste de sélectionneur de l’équipe nationale A du Sénégal après la déroute d’Alain Giresse à la Can 2015, en Guinée Equatoriale.
