Contrairement aux chiffres avancés par le Gouvernement, Mamadou Lamine Diallo qui est investi sur la liste nationale de la coalition gagnante Wattu Senegaal, affirme que plus de 3 500 000 inscrits, plus de la moitié des inscrits, n’ont pas reçu leurs cartes.
Mieux, il accuse le régime d’avoir distribué à volonté, de faux récépissés de dépôt, des certificats d’immatriculation et autres ordres de mission.
L’opposition doute de la sincérité du scrutin. Mieux, elle accuse le pouvoir d’avoir orchestré une fraude. «L’organisation chaotique des élections législatives du 30 juillet 2017, sabotage bien planifié par la clique de l’aristocratie des prédateurs regroupée dans l’Apr, prouve à dessein l’incompétence et la légèreté du régime», déclare le député Mamadou Lamine Diallo. Le président du mouvement Tekki qui est investi sur la liste nationale de la coalition gagnante Wattu Senegaal contredit les chiffres fournis par le Gouvernement sur le nombre de cartes d’électeur distribuées. Le pouvoir parle d’un taux de distribution qui avoisine les 80 %. Mais, à l’en croire, plus de la moitié des inscrits n’ont pas reçu leurs cartes. «En effet, non seulement plus de 3 500 000 Sénégalais n’ont pas reçu leur carte d’identité biométrique, mais ceux qui voulaient voter avec leur récépissé d’inscription sur les listes ont été bloqués ouvrant la voie à une fraude massive de Benno Bokk Yaakaar qui a distribué à volonté, faux récépissés de dépôt, certificats d’immatriculation et autres ordres de mission», dénonce l’allié de l’ancien Président Abdoulaye Wade.
Le député Mamadou Lamine Diallo soutient que Macky Sall ne veut pas du vote des Sénégalais qu’il veut limiter aux affidés de la «dynastie Faye Sall». Dans le fond, poursuit-il, Macky Sall ne croit pas à la démocratie et ignore l’importance des institutions dans le développement économique du pays. «Il ne comprend pas l’importance du capital social dans l’émergence d’un pays, à savoir les règles du jeu de l’activité des hommes et les institutions chargées de les faire respecter. C’est la raison pour laquelle il considère l’Assemblée nationale comme l’annexe du palais et a planifié le sabotage des élections législatives de 2017», dit-il encore.
«Malgré l’illégalité du vote du 30 juillet 2017 autorisé par le Conseil constitutionnel aux ordres qui n’en a pas le mandat, les députés soucieux de la bonne gouvernance des ressources naturelles doivent continuer le combat. Le premier dossier à attaquer est la suppression du Cos Petro gaz et la publication des contrats avec Total», indique Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki qui souligne que le Cos Petro Gaz permet à Macky Sall d’éviter des conséquences du fait que, désormais, les ressources naturelles appartiennent au peuple dans la nouvelle constitution. «Le peuple, avant tout dans une démocratie, c’est l’Assemblée nationale. Macky Sall et son régime ne veulent pas d’une Assemblée nationale forte pour contrôler la gestion des ressources naturelles», conclut l’allié d’Abdoulaye Wade.
WALNet