Le président Macky SALL a donc mêlé le Conseil constitutionnel aux prochaines élections législatives.
Les sept sages qui sont retombés dans l’oubli depuis que leur nombre a été augmenté, sont rappelés au-devant de la scène et à empiéter leurs prérogatives. Pris dans l’engrenage des cartes biométriques, Macky SALL leur demande de se prononcer « sur la possibilité que les électeurs n’ayant pu retirer leur carte d’électeur puissent voter aux élections législatives du 30 juillet 2017 ». En d’autres termes, permettre aux électeurs de pouvoir voter avec d’autres documents comme la carte d’identité numérisée. Le président SALL justifie cette dérogation par les «lenteurs notées dans le retrait des cartes d’identité biométriques».
Une démarche qui rappelle drôlement les circonstances qui ont concouru à l’organisation du référendum du 20 mars 2016. Le chef de l’Etat, ne voulant pas faire les cinq ans de mandat qu’il avait promis avant de se faire élire, s’était rabattu sur les cinq sages non pas pour trancher la question mais pour formuler un avis. Seulement, entre avis et décision, le président SALL avait réussi à entourlouper tout le monde et à organiser aux forceps un référendum.
Et tout porte à croire que Macky SALL veut rééditer le coup. S’il ne cherche à reporter les élections, en se fondant sur le Conseil Constitutionnel qui pourrait bien tarder à donner une réponse. Etant entendu qu’il ne reste que six avant la tenue des élections, Macky SALL cherche à couper l’herbe sous les pieds de Me WADE qui appelle à manifester ce mardi à la Place de l’indépendance. Dans les deux cas, Macky SALL a déjà discrédité le scrutin. Pour être à la base de la confection des nouvelles cartes.
WALFNet