L’entrée en scène des femmes des ex-travailleurs des défuntes sociétés de nettoiement Ama Sénégal et Sias a pris une tournure inquiétante en l’espace de deux jours.
Trois d’entre elles, dont une certaine A. Ndiaye, ont été évacuées, hier, dans des structures sanitaires de la place. Le constat a été fait au détour d’une visite à leur quartier général situé au quartier Yoro Kébé de la commune de Djidah Thiaroye Kaw. Gagnée par la fatigue, l’une des femmes grévistes de la faim du nom de Th. Niang, par ailleurs ancienne employée d’Ama Sénégal, a eu à peine à échanger des mots. «Tous ces problèmes sont dus à l’inertie que l’Etat. On ne veut que notre argent. Nous sommes au bout de notre attente. C’est pourquoi nous sommes entrés en grève de la faim. Nous voulons notre argent en intégralité c’est-à-dire deux milliards 700 millions Frs Cfa pour Ama et un milliard 250 millions pour la Sias», déclare-t-elle, versant de chaudes larmes.
Pour le coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs du nettoiement Ndiaga Diawara «Cette situation s’est aggravée du fait que l’Etat fait la sourde oreille depuis lors sur ce dossier qui concerne les droits légaux des travailleurs de la Sias et de Ama Sénégal». Car a-t-il tenu à faire savoir : «Depuis 10 jours que nous sommes en grève de faim, il n’y a aucune réaction. Alors que nous demandons simplement notre dû. L’Etat nous doit nos droits légaux suite à la rupture du contrat qui liait Ama Sénégal à l’Etat du Sénégal».
Depuis le démarrage de la grève, au total 13 personnes, dont trois femmes, été évacuées dans des structures sanitaires. Sans susciter la moindre réaction des autorités, en dehors d’une visite inopinée du médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé.
WALF