Le recteur de l’UCAD et le directeur des bourses ont suivi les étudiants dans leurs revendications portant sur le retard dans les payements des bourses et la livraison des amphis de la Faculté de droit. Tantôt ils font mea culpa, tantôt ils renvoient la balle dans le camp des responsables des chantiers.
Les autorités semblent se ranger du côté des étudiants dans leurs revendications portant sur le retard dans le paiement des bourses. Et la livraison des amphithéâtres de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) en réfection depuis plus d’un an. Essayant de retrouver les sources de ces revendications, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et le directeur des bourses, lors d’un point de presse conjoint, finissent par donner raison aux étudiants. Parce que, tous deux ont avoué que des retards ont eu lieu sur les deux doléances soulevés par les pensionnaires de l’Ucad. En ce qui concerne la question de la réhabilitation des amphis, le recteur fustige la méthode utilisée par les étudiants et renvoie la balle du côté des responsables des chantiers. «Tout en condamnant le recours à la violence des étudiants, il faut dire que les entreprises responsables des chantiers incriminés ont une grande part de responsabilité puisque n’ayant jamais su tenir les engagements pris et réitérés devant la communauté», a constaté, hier, Ibrahima Thioub, recteur de l’Ucad.
Selon ce dernier, au sortir des séances de travail tenues portant sur l’achèvement des travaux, le vendredi 28 octobre 2016, avec tous les acteurs de l’Ucad notamment le ministère de l’Enseignement supérieur et les étudiants, les entreprises avaient pris l’engagement de rendre les clés au plus tard le 30 décembre 2016. «Pour les amphis de la Fsjp, l’Etdm s’était engagée à livrer les salles de Td (Travaux dirigés) et la bibliothèque dans les 45 jours qui suivront la levée des réserves administratives et financières qui pèsent sur elle. On est au troisième mois sans rien voir. L’Eeri s’était engagée à terminer les travaux du rectorat et de l’Office du baccalauréat, trois mois après la réunion de novembre 2016. De même que Sentra-Btp s’était engagée à livrer l’auditorium le 30 décembre 2016. L’université souhaite que les responsabilités soient situées afin que puisse continuer le climat qui régnait depuis quelques mois», revendique-t-il. Avant d’ajouter : «C’est le lieu de saluer l’esprit de dépassement et surtout d’engagement dont ont fait montre les étudiants ainsi que les enseignants qui ont accepté de poursuivre leurs enseignements dans des conditions assez difficiles».
Pour sa part, Lassana Konaté, directeur des bourses, déclare que les payements de la mensualité de juin ont démarré depuis le 14, tout en s’excusant du retard qui est de leur volonté. Il précise : «Pour les étudiants en master du département d’Anglais et pour ceux qui ont demandé des bourses d’accompagnement, la règle dit qu’il ne faut payer que ceux qui sont inscrits. Tous les ayants droit inscrits recevront leur rappel à la fin de ce moi», explique-t-il.
Walf quotidien