Si de nombreux journalistes se sont extasiés au lendemain de l’adoption, par le Conseil des ministres du projet du Code de la Presse, on ne peut pas en dire autant pour la Coordination des associations de Presse (CAP).
Mamadou Ibra KANE et ses confrères, qui ont fait face à la presse ce vendredi, ont émis plus que des réserves. Selon eux, le texte consensuel a été amandé par le gouvernement qui va ensuite le renvoyer à l’Assemblée nationale sans que les acteurs de la presse ne soient informés des changements.
«Le gouvernement a tenu ses promesses après avoir adopté en Conseil des ministres le projet du Code de la presse au mois de mai. Ce projet de code était un point important du mémorandum de la Cap que nous avons déposé le mercredi 3 mai, à l’issue de la marche sur la liberté de la presse. La position de la CAP sur cette adoption par le Conseil des ministres en vue d’une procédure d’urgence par l’Assemblée nationale est une avancée significative. Le processus d’élaboration du projet de ce code remonte à septembre 2009 et a été déposé en octobre 2010 sur la table du gouvernement», a soutenu le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal (CDEPS). Et Mamadou Ibra KANE de préciser : «Ainsi, nous prenons à témoin l’opinion publique que ce projet de Code de la presse qui a été adopté en Conseil des ministres nous est totalement inconnu. Nous ne connaissons pas le contenu et c’est quelque chose à déplorer».
Une situation qui amène les acteurs de la presse a manifesté tout leur scepticisme. «En ce sens, le ministre de la Culture et de la Communication nous avait promis que nous allons prendre connaissance de ce Code avant qu’il soit déposé sur la table du gouvernement. Cela n’a pas été respecté. Donc, en donnant un préjugé favorable, nous reculons pour mieux analyser», a conclu Mamadou Ibra KANE.
WALFNet