Il règne une véritable cacophonie dans les commissions d’inscriptions sur les listes électorales.
Pendant que certains peinent à retirer leur carte d’électeur, d’autres se sont réinscrits pour une troisième fois parce que des erreurs seraient survenus lors de la première inscription. Une situation qui pousse les podorois à menacer de descendre dans la rue ou d’empêcher la tenue des élections législatives dans leur localité.
Dans la ville de Podor, les populations sont dans tous leurs états. En effet, au niveau de la préfecture, c’est une véritable ruée des populations venues soit pour récupérer leurs cartes d’identité soit pour se faire réinscrire. La scène qui prévaut aux alentours de l’institution administrative est tellement désagréable à voir que l’opposition avait raison de dire que les électeurs peinent beaucoup à récupérer leurs cartes d’identité. Ceci au point de se demander s’il était possible d’organiser des élections sérieuses ou d’envisager le report des élections. En tout cas, dans les différents centres de retrait des cartes, obtenir sa carte d’identité relève du véritable parcours du combattant. Mais dans cette commune de Podor, ce qui s’y passe dépasse l’entendement selon Bouya Wone, responsable politique. Selon ce conseiller municipal, les gens inscrits pour la première fois sont encore en train de se faire réinscrire pour la troisième fois. Ceci après s’être faits inscrire une première et une deuxième fois sur les listes électorales. Bouya Wone de préciser que tous ceux qui se sont inscrits aux mois de novembre et de décembre se font réinscrire pour la troisième fois. Et ce qu’il ne comprend pas en tant que responsable politique de la ville, est que depuis hier, ce sont les mêmes personnes qui sont en train de reprendre les inscriptions sur les listes électorales. Et ce que les populations disent ne pas comprendre est que toutes les personnes qui sont en train de se faire réinscrire pour la troisième fois, ne sont pas photographiées. Ces personnes qui se réinscrivent pour la troisième fois ne présentent à la commission que le récépissé déjà délivré lors de la première inscription. Mais après cette troisième inscription en cours, c’est un nouveau récépissé qui est délivré à la personne.
Selon Bouya Wone, ceux qui sont en train de reprendre leur réinscription, leurs noms ne figurent pas sur les listes électorales. Et pourtant ils se sont inscrits depuis le début de l’ouverture de la révision sur les listes électorales. Le conseiller municipal Bouya Wone très surpris et peiné par l’inorganisation du travail au niveau central et local, souligne que la moitié de la population de Podor est dans cette situation. Les populations dans un grand dilemme ont fini d’envahir la préfecture ainsi que la mairie de Podor et menacent de descendre dans la rue. Ces podorois soulignent que ce qui se passe est inédit dans un pays de droit. Et que si des solutions ne sont pas trouvées, ils vont tout simplement marcher pour exprimer leur colère. Et que s’ils ne reçoivent pas leurs cartes, ils menacent d’empêcher la tenue des élections législatives à Podor. Certains responsables politiques issus de la coalition Benno Bokk Yaakaar, très indignés par la situation qui prévaut au niveau des commissions estiment que le travail qui se fait actuellement n’est pas pour apaiser la situation politique dans la ville. Car il est inadmissible de demander aux gens de se réinscrire pour une troisième fois. Ces responsables politiques disent ne plus comprendre ce qui se passe.
Walf Quotidien