Ça bouge au pays d’Alassane Ouattara.
La police ivoirienne a arrêté vendredi à Bouaké (centre) le porte-parole des ex-rebelles démobilisés, réclamant des primes similaires à celles des mutins qui ont ébranlé la Côte d’Ivoire, a annoncé un des responsables du groupe.
“Nous étions au CHU (Centre hospitalier et universitaire) pour avoir des nouvelles des blessés et ils (les policiers) sont venus prendre Diomandé Mégnê. On ne sait pas s’il sera relâché ou pas”, a expliqué, l’ex-combattant Aboudou Diakité.
“Les policiers sont arrivés à bord de deux pick-up. Ils étaient au moins douze”, a expliqué un autre ex-combattant, Souleymane Diakité.
Les ex-combattants se disent “inquiets” de la situation. “Nous sommes vraiment inquiets et ne savons plus comment tout ça va finir”, a-t-il regretté.
Les “démobilisés” sont d’anciens rebelles qui n’ont pas été intégrés à l’armée, contrairement aux soldats qui s’étaient mutinés il y a une dizaine de jours. Environ 6.000 “démobilisés” réclament chacun 18 millions de francs CFA de primes” (27.000 euros) alors que les 8.400 mutins ont obtenu chacun 12 millions (18.000 euros) après avoir mené deux mouvements en janvier et mai. Environ 60.000 hommes avaient été démobilisés à la fin de la crise ivoirienne.
Un proche de Soro entendu par la gendarmerie
Le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro, Souleymane Kamagaté, a été entendu vendredi par la gendarmerie.
Il a été auditionné sur la découverte le 15 mai d’une cache d’armes à Bouaké, ville épicentre des mutineries de soldats ivoiriens réclamant des primes.
Le directeur de la Communication à l’Assemblée nationale, Moussa Touré, avait annoncé sa convocation sur sa page Facebook.
“Souleymane Kamagaté dit Soul To Soul est convoqué à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale Que la lumière soit faite sur cette affaire et que l’on sache qui a fait quoi ” avait écrit M. Touré sur le réseau social.
BBC/ Voaafrique