Oui à une République islamique inclusive
Non à une langue française exclusive
Ce que d’aucuns ont appelé un échange à fleurets mouchetés n’aura, en fait, été qu’un échange intellectuel de grande facture où chacun des protagonistes, Sidy Lamine Niass et Mohamed Boun Abdallah Dione, a défendu crânement sa vision de la société sénégalaise. «Sur un plan pratique, nous partageons tous les mêmes visions, mais les idéologies diffèrent. Si ça ne dépendait que de moi, le pays serait pro-arabe et pro-musulman tout comme quelques-uns ne se gênent pas d’afficher leur préférence pour le communisme ou à crier leur athéisme. Pourquoi ça ne devrait pas être le cas pour l’arabe ?» a lancé Sidy Lamine qui pense qu’ «il faut qu’on se libère de ce diktat du français exclusif». La réponse du Pm ne se fera pas attendre : «Que chacun s’accroche à ses croyances. Nous partageons ce pays avec des gens qui ont d’autres croyances, nous devons les rassurer par conséquent.» Un échange intellectuel de haut vol dont le public du King Fahd du jeudi 18 mai redemande encore et dont, entre autres, Walfnet vous rend compte dans ce supplément. Bonne lecture !
Aperçu des ouvrages
Répliques
Répliques est un recueil de poèmes interprétés publié en 1929. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une cinglante réponse à deux pourfendeurs du fondateur de la Tariqa Tidiane. A travers des vers au style savamment élaboré, l’auteur, Khalifa El Hadji Mouhamed Niass, rectifie, dénonce et s’en prend vigoureusement à Ibn Mâyâba et à Ibn Mou’aqqate. Ces derniers ont, dans des ouvrages, prêté des propos blasphématoires à Cheikh Ahmat Tidiane pour remettre en cause ses enseignements et le fondement même de la confrérie Tidiane qui était, à l’époque, en pleine expansion. Publié au début du siècle dernier, ces écrits ont été rassemblés par Sidi Lamine Niass qui a également procédé à l’actualisation de certains des hadiths d’illustration.
La Délivrance
La Délivrance est une interprétation exhaustive des poèmes de l’éminent Sidy Ahmad Soukeyrij Al Ansari condensés dans un recueil portant le même nom. Sidy Ahmad Soukeyrij Al Ansari est considéré comme l’un des plus émérites défenseurs de la Confrérie Tijane et son authentique interprète. Comme il est indiqué, La Délivrance est un recueil portant à travers ses vers la soumission de ceux qui sont debout à la porte de Dieu, espérant sa miséricorde, craignant son châtiment ; exposant difficulté et détresse à leur Seigneur, à qui ils sollicitent soulagement et opulence. En plus de sa valeur intrinsèque, La Délivrance est un bouquet scientifique rare qui, au-delà de la dimension philosophique, scintille de lucidité et de profondeur scientifique. Le commentateur, Khalifa El Hadji Mouhamed Niass, y a inclus d’habiles figures linguistiques, avec des narrations à dessein, de fines et piquantes anecdotes, pleines d’enseignements d’exhortations et d’interdictions.
Répliques de Khalifa El Hadji Mouhamed Niass
Note de lecture
Par Mariam Niass
Au contact de l’ouvrage Répliques, je n’ai pu m’empêcher de me remémorer de mes premières années d’apprentissage de la philosophie. J’ai cru qu’une de mes professeurs était homosexuelle. Je ne m’étais basée que sur la façon qu’elle avait de comprendre et d’expliquer leur raisonnement. J’ai pensé qu’un autre était athée car il qui nous parlait de Nietzsche sans cesse. En fait, il se trouve que j’ai découvert que j’étais dans l’erreur et ma question fut aussitôt de comprendre pourquoi alors parlaient-ils comme s’il s’agissait de leur conviction. Je ne me verrai pas défendre haut et fort l’athéisme alors que j’ai l’intime conviction qu’il n’y a de dieu que Dieu. Mais voilà alors que je compris que tout d’abord la philosophie est une science et en ce sens, comme le dit Russell, en science, on ne considère que les faits qu’on tente de comprendre. Ensuite, comme le défend Khalifa Niass dans son livre, il faut avant tout maitriser l’objet dont on veut faire la critique. Je ne peux me permettre de faire la critique de Kant, si je ne comprends pas parfaitement ce que Kant veut dire. C’est ce que nous dit Khalifa Niass. L’ignorance d’Ibn Mayaba est de ne pas avoir cherché à comprendre le sujet de sa critique. Il a nié ses limites et s’est aventuré dans un terrain dont il est loin d’imaginer toute la sinuosité. En soi, les questions d’Ibn Mayaba peuvent être légitimes et j’aurais tout aussi bien pu les avoir posées comme la question de savoir pourquoi ne pas préférer la lecture du Coran à celle de la Salat ‘Ala Nabi. Mais, pour ce faire, ne faudrait-il pas s’assurer que c’est exactement ce que le Cheikh dit ? C’est cette précaution, cette vigilance intellectuelle qui a fait défaut au contestataire. Khalifa nous indique le bon raisonnement. En effet, dans Répliques, ce que Khalifa Niass reproche à Ibn Mayaba n’est rien d’autre que son arrogance. Il ne lui reproche aucune prise de position ou réflexion mais tenant compte du principe de maîtrise de l’objet dont on parle, il ne lui fait aucune concession. «Ainsi, parmi les turpitudes de cet homme et ses gambades en terrain inconnu, on note également la réfutation du fait qu’Allah puisse – par sa grâce infinie – absoudre les fautes commises par ses compagnons. C’est là une autre manière de rejeter le décret divin, et je n’ai pas manqué de lui dire : Tu as rendu étroite une porte grandement ouverte par Dieu, car la grâce d’Allah est illimitée et nul ne peut nier l’étendue de cette grâce», martèle Khalifa Niass.
Ce dernier, invoquant le Coran, les Hadiths et ce que Cheikh Ahmet Tidiane avait exactement dit, met ainsi à nu toute l’ignorance d’Ibn Mayaba. Et cette démarche est d’une simplicité scientifique.
C’est là un exemple de comment procède l’auteur pour répondre à chaque point soulevé par Ibn Mayaba. Tout d’abord l’auteur relate l’accusation, il s’agit d’une accusation envers le cheikh qui recommanderait à ses disciples de préférer la lecture du Coran à celle de la Salat Ala Nabi. Deuxième étape, l’auteur revient sur les précisions à ce propos du Coran et/ou de la Sunnah. Et enfin, il nous explique pourquoi l’accusation d’Ibn Mayaba ne repose que sur sa mauvaise foi.
Le livre, au-delà du fait de répliquer aux accusations d’Ibn Mayaba, a un haut intérêt philosophique. Le lecteur est amené à s’interroger sur les fondements des Répliques et leur sens. Voilà le point de départ, le premier objectif de la logique : avoir les mêmes conclusions pour les mêmes prémisses. Pour un des auteurs repris dans ce livre, il est évident que tout échange ou les deux parties sont imprégnées des mêmes faits, les conclusions seront, par la suite des échanges, d’évidence. Mais quand l’une des deux parties ignore l’objet de l’échange et qu’il prend part au débat, cela conduit l’initié à adopter un comportement de sérénité et d’honnêteté tandis que l’ignorant clame, à qui veut bien les entendre, ses erreurs.
C’est là la toile de fond de l’ouvrage. Une intrépide critique de deux ignorants que Khalifa El Hadji Mouhamed Niass remet à leur place à travers Répliques.
Dans une rhétorique soutenue, l’auteur nous plonge, à travers ses vers, dans un questionnement qui ne dégage aucune limite entre la logique et la spiritualité. On entre par-là dans les finalités de l’auteur. Il veut inspirer des réflexions, des débats, des échanges qui ont eu lieu au cœur du monde musulman pour montrer la pluralité et la richesse des écoles de pensées, pour appeler, de sa ville de résidence Kaolack, à l’ouverture et à la recherche du savoir.
VISITES DES FOYERS RELIGIEUX
Bénédictions des familles religieuses
En prélude de la journée de dédicace des œuvres de son père, Mame Khalifa Niass, le Pdg de Walf s’est rendu auprès de toutes les familles religieuses du pays. Cette tournée qui a duré plusieurs jours avait pour objectif de présenter les ouvrages et expliquer les raisons d’une telle initiative. Elles ont formulé des bénédictions à l’endroit de Sidy Lamine Niass pour le travail abattu dans l’optique de faire rayonner l’islam.
Après avoir abattu un travail de titan pour rendre accessible aux non arabophones les œuvres de son père, Khalifatoul Hadj Mahamadou Niass, le Président directeur général du groupe Wal Fadjri, El Hadj Sidy Lamine Niass a effectué une tournée d’informations auprès des familles religieuses du Sénégal. Ainsi, de Touba à Dakar, en passant par Kaolack, il a rencontré les chefs religieux pour leur présenter les résultats d’un travail de longue haleine pour le rayonnement de l’islam en Afrique et dans le monde. Kaolack a été la première étape de ce périple. Dans cette ville religieuse, le Président du groupe Wal Fadjri s’est rendu dans la famille religieuse de Leona Niassène pour présenter les œuvres de son père. C’est vers 17 heures qu’il est entré dans le fief du khalife en compagnie de quelques-uns de ses proches. La délégation a été reçue par El Ibrahima Niass dans le grand salon de la famille Niassène. «J’ai pris du temps pour faire et parfaire ce travail de Khalifatoul Hadji Mohamed. Aussi tout l’honneur vous revient en tant que Khalife mais aussi en tant que témoin des faits», a expliqué Sidy Lamine Niass au marabout. Pour sa part, ce dernier s’est félicité du travail de son frère avant de revenir largement sur les derniers écrits de Mame Khalifa Niass. A l’en croire, Sidy Lamine Niass, à travers ce travail titanesque, a réalisé une œuvre grandiose. Car, Mame Khalifa a enseigné à ses disciples de toujours rendre service aux talibés. Ce que reflète, dit-il, l’acte de Sidy Lamine. «C’est une fierté», s’est réjoui El Hadj Ibrahima Niass.
A Medina Baye, le Khalife général, Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niass, a reçu également la forte délégation. Il a exprimé toute sa joie par rapport au travail réalisé par le patron du groupe Wal Fadjri avant de formuler des prières et de l’encourager davantage. «Ce qui m’a le plus touché, c’est que, ce sont des écrits pour nous et pour les générations futures. On s’en félicite. Que Dieu accompagne tes projets», a confié le Khalife général, Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niass.
TOUBA, l’étape décisive
Sidy Lamine Niass a prouvé l’unicité des familles religieuses, selon Touba
Touba, la sainte, a été la deuxième étape de la visite de la délégation auprès des familles religieuses. Dans la capitale du mouridisme, le président du groupe Walf, Sidy Lamine Niass, a été reçu par Serigne Mamoune Mbacké et Serigne El Hadji Bousso. Ce, sur ordre du Khalife général des Mourides, Serigne Cheikh Sidy Makhtar Mbacké et de son porte-parole, Serigne Cheikh Bass Abdoul Khadre Mbacké. Après les salutations d’usage, la délégation s’est ensuite rendue au daara Isbou Tarkiya où elle a été reçue par le responsable, Serigne Atou Diagne. Après avoir pris connaissance des raisons d’une telle visite dans la ville religieuse, l’administrateur de la structure n’a pas manqué de magnifier le travail intellectuel abattu par Sidy Lamine Niass. Pour ce dernier, il s’agit d’un travail qui prouve l’unicité dans la religion musulmane. «Nous sommes tous de la même famille», a-t-il souligné devant la délégation. Après cette visite, la délégation s’est rendue à la grande mosquée de Touba pour la grande prière du vendredi en présence du Khalife général, Serigne Cheikh Sidy Makhtar Mbacké, et de tous les dignitaires mourides. A la résidence Khadimou Rassoul, Sidy Lamine Niass est largement revenu sur le choix du Khalife général des mourides comme parrain de la journée de dédicace des œuvres. D’après le patron de Walf, ce choix s’explique par l’engagement du Khalife de réunir toutes les familles religieuses du pays. «Vous avez été choisi pour être le parrain de cette journée de dédicace dédiée à Khalifatoul Hadj Mahamadou Niass. Depuis votre accession au Khalifat, vous avez prôné l’unité entre les familles religieuses», a déclaré Sidy Lamine Niass. Le khalife général des mourides, par la voix de Serigne Cheikh Thioro Mbacké, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction d’une telle démarche. «Le Khalife se réjouit de votre venue dans la cité religieuse de Touba et vous remercie du choix porté sur sa personne. Cette journée du 18 mai est celle de toutes les familles religieuses, surtout de la communauté mouride. Nous la préparons activement. Le Khalife général a donné un Ndiguel. Il appelle tous les talibés à venir massivement participer à cette journée de dédicace», a rapporté Serigne Cheikh Thioro Mbacké.
La famille omarienne n’a pas été en reste
A Dakar, la troisième étape de la tournée, le Mollah de Khar Yallah, Sidy Lamine Niass, a été reçu à la famille omarienne par Thierno Madani Mountaga Tall, fils aîné de Thierno Mountaga Tall. «Comme nous avions eu à le faire dans les autres cités religieuses, nous sommes aujourd’hui, là pour vous présenter les ouvrages en langue arabe et française qui condensent les écrits de Mame Khalifa Niass. Nous l’avons traduit en français pour permettre à ceux qui ne maitrisent pas l’arabe de prendre connaissance des enseignements de Mame Khalifa Niass», a relevé Sidy Lamine Niass.
Abondant dans le même sens que les autres chefs religieux, Thierno Madani Mountaga Tall a salué l’acte noble posé par le patron du groupe Walf. Selon lui, ce travail abattu profitera à toute la Ummah islamique. De l’avis du marabout, les Sénégalais, en particulier, et les Africains, en général, doivent se l’approprier. Avant de magnifier les relations qui existent entre les deux familles religieuses depuis plusieurs années. «Vous êtes venu à la bonne adresse. Car les relations qui existent entre les deux familles ne datent pas d’aujourd’hui. On se souvient que, en 1997, vous avez écrit un poème pour Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Ceci témoigne des liens qui nous unissent. Soyez rassuré qu’à travers ce geste, Thierno Mountaga est satisfait et nous pouvons dire que l’imam est revenu au Khadara. A travers tes ouvrages, tu prouves que tous les hommes religieux appartiennent à la même famille», a-t-il témoigné
La bénédiction de Tivaouane
Comme dans les autres cités religieuses, Sidy Lamine Niass s’est rendu à Tivaouane pour présenter les œuvres de son père, Mame Khalifa Niass. Dans la ville emblématique de la Tidjania, l’auteur des œuvres condensant les écrits de Mame Khalifa Niass, a été reçu à bras ouverts par le Khalife général, Abdou Aziz Sy Al Amine. Après avoir remis un exemplaire de chaque ouvrage au Khalife, Sidy Lamine Niass a expliqué les raisons de son déplacement dans la ville sainte. Devant le Khalife qui a été très attentif, le Président directeur général du groupe Walf a expliqué qu’il s’agit des œuvres qui réunissent tous les écrits de son défunt père, Mame Khalifa Niass. Lesquelles ont été traduites en français pour rendre accessible cette connaissance spirituelle à ceux qui ne maitrisent pas la langue de l’islam, l’arabe. Car, tous les ouvrages étaient disponibles uniquement en arabe. Ce qui rendait leur accès difficile aux non-initiés des écrits arabes. Ainsi, l’objectif de les rendre accessible a été atteint. Un travail salué par tous les Khalifes généraux du pays. En effet, l’islam a besoin de s’ouvrir davantage aux autres pour faciliter la compréhension de ses règles et recommandations. «J’ai pris le travail de Khalifatou Hadj Mohamed, tout ce qu’il a eu à faire dans le cadre de la promotion de l’Islam, et l’ai regroupé dans ces ouvrages», a expliqué Sidy Lamine Niass devant le Khalife général qui était très ému du travail. En outre, il a relevé que ces œuvres condensent l’ensemble des écrits de son père. Le Khalife, Al Amine a salué le travail de l’auteur mais aussi son déplacement dans la ville sainte pour présenter les œuvres. Selon lui, elles contribuent à l’unification des familles religieuses. «Ce qui me plait le plus, c’est qu’il n’a rien oublié. J’encourage sa détermination dans la promotion de l’Islam, de la tarikha et de la connaissance islamique», s’est réjoui le Khalife. Qui n’a pas manqué de magnifier le parcours de l’homme de l’islam. Il retient de l’homme sa détermination pour le rayonnement de l’islam partout. Par ailleurs, il a formulé des prières et des bénédictions à l’endroit du Mollah de Khar Yallah et sa délégation. Tout en l’encourageant à poursuivre ce travail intellectuel qui ne fera que renforcer l’islam.
Audience avec le président de la République
Après la tournée auprès des familles religieuses du pays, le patron du groupe Walf a été reçu par le chef de l’Etat, Macky Sall. Cette rencontre au Palais qui constituait la dernière étape de la tournée a été l’occasion pour le Mollah de présenter le travail réalisé mais aussi de formuler des doléances pour la stabilité politique de la Nation. En effet, Sidy Lamine Niass a profité de l’occasion pour interpeller le chef de l’Etat sur les détenus politiques dont le maire de Dakar, Khalifa Sall et le cas de l’Imam Alioune Ndao incarcéré pour apologie du jihad. Au sortir de cette audience, Sidy Lamine Niass a réaffirmé son attachement à la stabilité politique du pays. «J’ai profité de l’occasion pour parler de la politique. Pour demander la stabilité de ce pays, de libérer ce que j’appelle les détenus politiques. J’ai parlé de Khalifa Sall précisément. J’ai parlé aussi de l’imam Ndao qui est arrêté depuis plus d’un an. On a discuté largement», a déclaré M. Niass. Qui confie avoir fait face à un homme compréhensif et sensible aux questions brûlantes. «Il m’a fait comprendre ce que la justice a comme dossier. Et, moi, j’ai parlé de la perception d’abord. Puisque c’est un adversaire politique, il s’agit de Khalifa Sall mais aussi pour ce qui est de l’imam Ndao, il s’agit d’un imam qui n’a fait qu’un discours. Ce qu’on appelle l’apologie du jihad», a-t-il ajouté. Pour ce qui concerne le cas de l’imam Ndao, Sidy Lamine Niass estime que le discours islamique ou coranique est un discours de droit, de morale et d’apaisement. «Nous insistons pour la stabilité de ce pays», a-t-il relevé. En outre, il s’est réjoui de la considération que le Président a pour ses paroles et des actes. «Je remercie le président de la République, il m’écoute. Quand je lui parle, il le prend en considération. Ce n’est pas la première fois. La dernière audience avec lui, c’était la veille de la francophonie. Quand je lui ai parlé du meeting du Pds, aussitôt, il m’a dit, vous pouvez les contacter et ce sera autorisé. Cela a été fait. Donc, il m’écoute. Et, je le remercie pour cette considération», a-t-il conclu.
ALLOCUTIONS
DISCOURS LIMINAIRE DE SIDI LAMINE NIASS
Bismillahir Rahmanir Rahim
Louange à Allah dont les bienfaits s’obtiennent par sa grâce, tout comme l’élévation s’accomplit par sa clémence. Paix et salut sur le Sceau des Prophètes, Seigneur des créatures, Distributeur des grâces et des dons, Mouhammad, ainsi que sur les siens vertueux et purs, sur ses distingués et gracieux compagnons. Celui qui a transmis le message divin, s’est convenablement acquitté des missions à lui confiées et a prodigué les meilleurs conseils à la communauté, jusqu’à la révélation des paroles d’Allah, selon lesquelles : «C’est aujourd’hui que j’ai parachevé votre religion, accompli ma grâce sur vous et agréé pour vous l’islam comme religion»…
Excellence, Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Honorables Députés, Hauts Conseillers et Conseillers du CESE,
Excellences Mesdames et Messieurs les représentants du Corps diplomatique,
Eminences Chefs religieux et Autorités coutumières,
Mesdames et Messieurs, Chers invités,
C’est un insigne honneur pour nous de vous recevoir sous ce chapiteau de l’hôtel King Fahd Palace, mis gracieusement à notre disposition par le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, pour honorer, à travers son œuvre littéraire, un illustre érudit sénégalais, Khalifa El Hadji Mohammed Niass, à la production littéraire et poétique plus que prodigieuse.
Ce jour coïncidant avec la commémoration du 70ème anniversaire de la Nakda qui marque le début de la tragédie du peuple palestinien, nous profitons de cette occasion pour remercier le président de la République et son gouvernement pour la position courageuse du Sénégal en faveur de la cause palestinienne. Monsieur le Président de la République, vous avez fait vôtre ce combat pour le droit à l’autodétermination et à la souveraineté internationale du peuple palestinien quiinterpelle toute l’humanité et c’est le peuple du Sénégal et, à travers lui, la Ummah toute entière qui vous en remercie.
Monsieur le Président de la République, nous vous remercions également pour ce geste d’une grande portée consistant à présider cette cérémonie de dédicace des œuvres du poète et homme de lettres Khalifa El Hadji Mouhamed Niass. Ces œuvres constituent une sorte de promenade intellectuelle qui donnera un coup de renouveau au concept du soufisme authentique, rendant ainsi à la classe maraboutique la place qu’elle mérite et à l’islam son rang privilégié. Comme l’Etat du Sénégal dont vous êtes le fidèle serviteur, vous avez compris, Monsieur le Président de la République, l’importance du patrimoine culturel, quelle que soit sa langue d’expression, et sa place dans la consolidation d’une nation. Est-il utile de rappeler que la première production intellectuelle d’un Sénégalais éditée en Tunisie était celle d’El Hadji Oumar Foutiyou Tall et c’était en 1876, c’est-à-dire douze ans après sa disparition ? Il s’agit de son ouvrage «Al Rimah» qui constitue un livre de chevet pour la tarikha tidiane au côté d’un autre ouvrage intitulé «Les Perles des sens».
D’ailleurs, dès l’indépendance, le premier chef d’Etat du Sénégal, le président-poète Léopold Sédar Senghor, a découvert, au cours de ses échanges avec cet autre poète et littéraire d’une grande prodigalité, le Khalife général des Mourides, Serigne Falilou Mbacké, l’énorme trésor que constitue pour notre patrimoine culturel la production des intellectuels ayant fait leurs humanités en arabe. Et c’est ainsi qu’il avait chargé le chercheur Amar Samb de rassembler la littérature sénégalaise d’expression arabe, ce qui avait été fait dans une thèse de doctorat d’Etat.
Parallèlement, le président-poète avait envoyé en France et dans les pays du Benelux des intellectuels sénégalais formés dans les pays arabes tels que Serigne Maodo Touré et Mourchid Iyane Thiam. Et en 1973, il demandera au ministre de l’Enseignement supérieur Ousmane Camara de créer, dans son ministère, un département de l’Enseignement arabe dirigé alors par Mourchid Iyane Thiam. C’est ce département qui a orienté les premiers étudiants en langue arabe dans les domaines scientifiques et techniques. Nous devons à cette réforme de compter parmi nous des ingénieurs en langue arabe comme l’actuel Directeur régional de l’agriculture de Thiès, Mame Mor Mbacké et des médecins comme le pédiatre Dr Khadim Awa Balla Mbacké ou feu Dr Ousmane Dème, fils d’El Hadji Ahmed Dème de Sokone. Le Pr Mamadou Sankaré qui dirigea le département de Mathématiques de l’Université Cheikh Anta Diop avant de devenir le Directeur de l’Enseignement supérieur, est également le fruit de cette réforme ainsi que tant d’autres fils de ce terroir qui servent leur pays avec amour et abnégation.
Les successeurs du président Léopold Sédar Senghor ne seront pas en reste. C’est ainsi qu’en 1996, le président Abdou Diouf a créé la section Arabe de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) du Sénégal d’où sont sortis des administrateurs civils formés en arabe tels qu’Ahmed Iyane Thiam, l’ambassadeur Mamadou Diouf de Bargny, feu Abdoul Khadre Sylla et tant d’autres loyaux serviteurs de l’Etat. Alors que le président Abdoulaye Wade a introduit l’enseignement religieux à l’école et a renforcé l’enseignement de l’arabe.
Avec votre avènement, Monsieur le Président de la République, le baccalauréat en arabe a été enfin validé. Par cette mesure, vous avez offert à ces bacheliers les mêmes opportunités que leurs concitoyens formés en français, corrigeant ainsi une grave injustice. Sur cette même lancée consistant à réparer les injustices, vous avez ouvert une section Arabe à l’Ecole nationale d’administration (Ena) du Sénégal pour la formation de diplomates. Et lorsque je vous ai présenté les œuvres de Khalifa El Hadji Mouhamed Niass, lors de l’audience que vous m’avez accordée, vous avez engagé l’Etat à prendre en charge cette belle cérémonie. Vous avez ainsi compris, Monsieur le Président de la République, en tant que fils du Fouta et du Sine Saloum, que l’arabe comme l’Islam ne doit pas être en reste et qu’à l’appel de la démocratie, toutes les compétences doivent être les bienvenues.
Monsieur le Président de la République, le Groupe Wal Fadjri que je dirige, s’honore, à travers son département «Edition», qui compte déjà à son actif plusieurs publications, de s’enrichir d’une nouvelle collection à la richesse inestimable. Collection qui est restée longtemps confinée loin des regards, alors qu’elle demeure plus que jamais indispensable dans un espace mondialisé, où cette lueur qu’apporte la production de Khalifa El Hadji Mohammed Niass, permet de remplir un vide et de vivifier cette belle religion et ce riche patrimoine à travers «l’encyclopédie prophétique» qui rappelle l’âge d’or de la panégyrique du Messager d’Allah, Paix et salut sur lui. Pour mieux comprendre cette démarche du Groupe, permettez-moi de vous renvoyer à la préface par l’ancien directeur général de l’Unesco, Monsieur Ahmadou Makhtar Mbow, de mon ouvrage intitulé : «L’Etranger parmi les siens» (Page 13), je le cite : «Sidy Lamine Niass veut également remettre en cause l’idée selon laquelle dès l’instant qu’on prend ses références dans l’islam, on perd tout droit politique de s’exprimer librement sur les grands problèmes de notre époque, y compris sur le gouvernement de la cité et sur les préoccupations quotidiennes et les aspirations des citoyens. Mais fidèles à l’enseignement du Coran, c’est par le dialogue avec le public comme avec les autorités établies qu’il entend faire valoir ses idées. Il aspire à l’ouverture d’un vaste débat sur tous les problèmes de société, en faisant appel aux points de vue les plus divers, si contradictoires qu’ils puissent être. Mais un débat n’est fructueux que si les éléments qu’il comporte reposent sur une information sûre et honnête. Seul le journalisme paraissait pouvoir lui permettre de satisfaire l’une et l’autre de ces exigences. C’est pourquoi Sidy Lamine Niass est venu au journalisme comme on entre en sacerdoce».
Le Groupe Wal Fadjri s’honore de réaliser ce projet qui s’inscrit en droite ligne de ce besoin de dialoguer en permanence que l’on retrouve à la page 219 de mon ouvrage que je viens de citer : «La solution islamique efficace s’appuiera sur les règles de l’immuable et du flexible, afin d’avoir comme objectif la réalisation de la dichotomie entre l’unicité de Dieu et l’unité des croyants. Cela devra se faire autour de l’application globale et sans ambivalence des textes explicites et du respect du droit de la différence, notamment sur les textes ambigus qui sont laissés à la liberté du commentaire et de l’interprétation selon les règles de l’art. La multiplicité des rites et confréries n’empêche pas une adhésion commune sur le plan dogmatique, qui incite à l’ouverture et à la diversité».
Pour marquer l’événement d’un sceau indélébile, le Groupe Wal Fadjri a porté son choix, pour en faire le parrain, sur le Serviteur des deux Saintes Mosquées, le Roi Salman Ben Abdelaziz d’Arabie Saoudite. Et il a placé cet événement sous l’égide du Khalife général des Mourides, Serigne Sidy Moukhtar Mbacké. Nous avons voulu ainsi rendre hommage à ce guide éclairé et, à travers lui, à la confrérie mouride, pour sa contribution à l’unification des différentes familles religieuses du Sénégal, et ce, à travers l’harmonisation de la célébration des fêtes religieuses et la haute considération accordée à tous ceux qui appartiennent à cette grande famille islamique. C’est là assurément, un bel exemple à suivre !
Nous ne saurions terminer, Monsieur le Président de la République, sans profiter de cette occasion pour solliciter, à travers votre personne, le Serviteur de deux Saintes Mosquées pour l’implication de son pays dans la prise en charge du Congrès mondial pour la paix que le Groupe Wal Fadjri L’Aurore compte organiser l’année prochaine pour l’unité des musulmans dans leur diversité (de couleurs, d’appartenance d’écoles, de confréries et de rites) et pour un dialogue constructif avec toutes les religions et toutes les cultures et civilisations. A l’occasion de ce congrès, c’est l’appel historique de Bilal qui sera réitéré depuis le Sénégal et destiné au monde entier comme prélude à l’inauguration des projets d’élargissement des deux Saintes Mosquées de l’Islam.
Excellence, Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Honorables députés, Haut Conseillers et Conseillers du CESE,
Excellences Mesdames et Messieurs les représentants du Corps diplomatique,
Eminences Chefs religieux et Autorités coutumières,
Honorables invités,
Permettez-moi enfin, du haut de cette majestueuse tribune, de remercier du fond du cœur, le guide éclairé du Royaume d’Arabie saoudite, le peuple de ce pays frère, le Président de la République et son gouvernement qui n’ont ménagé aucun effort en prenant entièrement en charge les frais relatifs à la location de la salle ainsi que toutes les familles religieuses qui ont contribué à la réussite de cet événement. Nos remerciements vont également à l’endroit de toute la classe politique, majorité et opposition confondues, sans oublier la société civile dans toutes ses composantes.
Nous disons à toutes et à tous : Merci pour votre soutien indéfectible!
Assalamou Alaykoum wa Rahmatoul lahi ta’alaa wa barakaatouhou !
Dakar, le 18 mai 2017
Sidy Lamine Niass
Président-Directeur Général du Groupe Wal Fadjri
Discours de Monsieur le Premier Ministre Mahammed Boun Abdallah DIONNE
Bismillahi Rahmâni Rahîm
Louange à Dieu et bénédictions éternelles sur le Prophète Mouhamed.
- Messieurs les Ministres,
- Honorables députés et Hauts conseillers et Conseillers ESE
- Excellence messieurs les ambassadeurs,
- Honorables représentants des Foyers religieux et associations musulmanes,
- le Président du Groupe Wal Fadjri, El H. SIDY LAMINE NIASS,
- Chers invités,
Ce jour est un jour important pour le Sénégal qui s’honore d’exposer à la face du monde les œuvres d’un de ses plus dignes fils, Khalifa El Hadj Mouhamed Niass. C’est un moment d’autant plus important pour nous autres sénégalais, en ce qu’il nous rappelle que les nations ne se distinguent que par les savoirs et les compétences de vie. Et le Sénégal n’a jamais négligé sa contribution au devenir de l’humanité, grâce à des hommes de valeurs comme Mame Khalifa Niass.
Je disais que ce jour est un jour important pour le Sénégal car voilà que les œuvres de ce Saint homme remettent la place du savoir et des compétences au centre de nos préoccupations comme pour rappeler l’injonction divine : Iqra ! Et cela entre en phase avec la vision de M. le Président de la République, Son Excellence M. Macky Sall qui a inscrit le capital humain comme pilier central du PSE.
En revisitant la vie et l’oeuvre de Mame Khalifa, on perçoit une belle leçon de vie pour nous et nos contemporains mais aussi pour les futures générations. Il nous incite à devenir nous-mêmes, j’allais dire à redevenir nous-mêmes, et à nous affranchir de tous les complexes générés par l’Occident ou l’Orient. Sa réplique argumentée et éclairée pour défendre le legs des saints hommes, sa Nacîha aux habitants du Fouta, en sont une illustration encore d’actualité face aux détracteurs de nos patrimoines spirituels et confrériques.
Aujourd’hui comme hier, et il en sera ainsi certainement dans le futur, ceux qui marchent sur la voie de la renaissance, d’une nouvelle naissance de leur nation, ceux-là sont les guides qui éclairent la voie, en prenant en main leur destin, en refusant la résignation devant les obstacles s’affranchissant des complexes d’infériorité et du faux confort de la médiocrité.
Cher El Hadj Sidy Lamine Niass, PDG du Groupe walfadjri,
Chers participants,
Au delà du contenu des œuvres de votre illustre père, qui nous sont restituées comme pour nous exhorter à prendre conscience de notre patrimoine soufi, il y a dans cette cérémonie un symbolisme plein de signification qui se reflète dans son parrainage.
Comme vous le savez, M. le Président de la République, Son Excellence M. MACKY SAL, avait lui-même choisi comme thème du Forum de Dakar sur la Paix et la sécurité : « Réponse doctrinale de l’islam face aux radicalismes ». Ce faisant, il avait interpellé les intellectuels musulmans et surtout l’intelligentsia musulmane sénégalaise à puiser dans les ressources de notre patrimoine soufi pour apporter les réponses idoines aux errements théologiques et doctrinaux.
En choisissant les illustres parrains, Le Serviteur des Deux saintes Mosquées, Sa Majesté le Roi Salman ibn Abdel Aziz et Serigne Sidy Makhtar Mbacké, Khalife général des Mourides, vous mettez en phase le local et le global en ce qui concerne l’islam.
Et vous nous invitez à une conjugaison des efforts et au partage des contributions afin que les musulmans se retrouvent autour de la seule chose qui vaille : la maîtrise des savoirs et l’action bénéfique pour tous, l’action au service de l’Humain dans le respect des différences.
Sur cette voie, le Président MACKY SALL est un fervent défenseur du patrimoine religieux comme ressource pour hisser notre pays au rang des pays émergents. Cela se traduit par la promotion de l’enseignement arabo-islamique dans les universités, la modernisation des foyers religieux et l’implication des citoyens arabophones dans les sphères de l’Etat et l’encouragement à publier les œuvres de nos illustres guides et à nous en inspirer.
C’est parce que M le Président de la République tient à la cohésion sociale, à la paix des cœurs et la mutualisation de toutes les ressources, qu’il encourage à tout instant la valorisation de tout le patrimoine culturel de notre pays au centre duquel il y a le patrimoine religieux qui est un facteur de distinction de notre peuple.
C’est pour toutes ces raisons que la présentation de cette magnifique oeuvre est une belle leçon que vous nous offrez, à titre de legs des ancêtres à la jeune génération. C’est à nous de rester fidèle à l’héritage, de le valoriser afin de ne pas tomber dans la trahison.
Vous me permettrez, en terminant mon discours de renouveler les félicitations du Chef de l’Etat au PDG du Groupe walfadjri, de le remercier chaleureusement et de l’encourager.
Je voudrais aussi rendre hommage au Serviteur des deux saintes mosquées, Sa majesté le roi Salman ibn Abdel Aziz. Je vous remercie de votre attention.
ABDALLAH AHMAD AL-ABDAN, AMBASSADEUR D’ARABIE SAOUDITE A DAKAR
«Khalifa Mouhamed Niass a beaucoup fait pour la langue arabe et l’Islam»
L’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite à Dakar a magnifié le travail accompli par Mame Khalifa Niass pour l’Islam et la langue arabe. Aussi, il a affirmé que le Sénégal regorge de guides religieux de renom qui sont toujours cités en exemple dans le monde.
La cérémonie de sortie des ouvrages sur les écrits de Khalifa Mouhamed Niass a vécu. Elle a été rehaussée par la présence d’un des parrains, le Serviteur des deux Saintes mosquées, le roi Salman Ben Abdelaziz d’Arabie Saoudite qui s’est fait représenter par son ambassadeur à Dakar, Abdallah Ahmad Al-Abdan. Dans son allocution, ce dernier a rendu un hommage déférent au vénéré Mame Khalifa Niassn, père du Président directeur général du Groupe Wal Fadjri, Sidi Lamine Niass. «C’est un honneur de parler d’un digne fils de ce pays. Khalifa Mouhamed Niass fait partie de ceux qui ont fait beaucoup pour la langue arabe et pour l’islam. Que Dieu l’agrée pour sa grande contribution au rayonnement de l’Islam dans le monde», affirme le diplomate. Qui a remercié dans ce sens Sidi Lamine Niass pour la réalisation de ces ouvrages et la réussite de l’évènement fait sous le signe de l’amour et de la paix. L’ambassadeur de l’Arabie saoudite à Dakar affirme que le Sénégal, par la volonté divine, regorge de guides religieux de renom qui sont au service de l’Islam. «Ce sont des personnalités qui ont été honorées partout grâce à leur travail pour l’Islam. Leurs services et leurs enseignements sont allés en dehors des frontières sénégalaises. Ils sont cités en exemple partout. Les meilleurs parmi nous sont ceux qui ont fait des actions généreuses», souligne-t-il.
Parlant au nom au nom du roi Salman, il magnifie ce qui lie le Sénégal et l’Arabie saoudite : «En ma qualité d’ambassadeur et représentant du serviteur des deux saintes mosquées, le roi Salman Ben Abdel Aziz, je peux dire que le Sénégal est un grand ami, un grand pays de l’Afrique de l’Ouest avec lequel nous partageons beaucoup de valeurs sur l’Islam. C’est un honneur pour moi de vous transmettre les salutations et le message du roi Salman.» Et de poursuivre : «C’est un message de paix et d’amour. Je vous rassure que le fait de servir les deux saintes mosquées est pour le roi Salman et le roi d’Arabie Saoudite un service pour le rayonnement de l’Islam partout dans le monde.»
Par ailleurs, le diplomate saoudien a profité de cette tribune pour annoncer qu’en marge du sommet islamo-arabo-américain qui se tient présentement en Arabie saoudite, un centre international pour combattre la pensée extrémiste sera érigé. «Ainsi, c’est un appel que je voudrais lancer aux frères et sœurs musulmans, quelle que soit leur sensibilité religieuse, pour leur dire que l’Islam est une religion de paix, d’amour et de fraternité. L’Islam ne prône pas la guerre. Nous recommandons aux jeunes de travailler mais aussi de s’instruire et de travailler dans ce sens», invite M. Abdallah Ahmad Al-Abdan. Pour le Sénégal, il affirme : «Je vois un grand espoir dans la jeunesse sénégalaise. Je leur demande de profiter de la science qui leur permettra non seulement d’acquérir des connaissance mais aussi de travailler pour le développement de leur pays».
En outre, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Dakar affirme qu’il ne ménagera aucun effort pour continuer à renforcer les relations qui existent entre son pays et le Sénégal. D’ailleurs il a indiqué que le Serviteur des deux Saintes mosquées lui «a recommandé de faire un programme de coopération entre le royaume d’Arabie saoudite et le gouvernement du Sénégal mais aussi avec tous les chefs et guides religieux de ce pays que ce soit dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la science mais aussi du sport». Le diplomate saoudien a rendu hommage au Président Macky Sall pour son travail envers les musulmans du Sénégal et l’Afrique.
SERIGNE AHMADOU BADAWI MBACKE, REPRESENTANT DE TOUBA
«Les œuvres de Mame Khalifa sont d’une haute facture littéraire»
«C’est un travail remarquable accompli par Sidy Lamine Niass, à travers cette cérémonie de dédicace des œuvres de Mame Khalifa El Hadji Mouhamed Niass, héritier et Khalife d’El hadji Abdoulaye Niass. Figure marquante de l’Islam au Sénégal, il fut, de son vivant, un savant émérite et un exégète dont les œuvres continuent d’être magnifiés partout dans le pays et à travers le monde entier. Mame Khalifa s’était donné pour mission de maintenir l’orthodoxie dans laquelle leur père les avait ancrés, c’est-à-dire : le travail, le goût pour la connaissance et la piété. Ses œuvres font de lui d’un des chefs religieux les plus distingués par sa production scientifique. Il n’est point besoin de rappeler que les relations entre Touba et Kaolack remontent au temps des fondateurs de ces deux confréries. La volonté de ces pères fondateurs a toujours été l’unité entre les croyants et la persévérance dans le droit chemin qui mène à la félicité. Cette œuvre est perpétrée par ses dignes successeurs parmi lesquels Sidy Lamine Niass qui a rassemblé les écrits de son vénéré père. Cheikh Ahmadou Bamba «Serigne Touba» a toujours prôné l’unité entre les confréries car nous partageons en commun la même religion l’Islam, le même Dieu et le même prophète (Psl). Les mêmes qualités se retrouvent aussi chez nos concitoyens, les Niassènes. Cela témoigne le fait que nos grands-pères ont toujours privilégié, de leur vivant, l’écriture, la sagesse, la connaissance et l’unité.
On se rappelle qu’au rappel à Dieu d’El Hadji Abdoulaye Niass et d’El Hadji Malick Sy survenu la même année, le savant El Hadji Mbacké Bousso, digne talibé de Serigne Touba, avait écrit un poème fabuleux dédié à ces deux illustres saints hommes, en guise d’hommage. Il vantait leur mérite à travers leurs œuvres et leurs réalisations qui ont marqué leur époque et qui continuent d’émerveiller. Il écrivait, en substance, qu’Allah nous les avait donnés et avait fait d’eux des érudits qui ont marqué leur époque. Allah les a repris car nous venons à la vie avec la condition d’en ressortir. Nous les avons aimés et témoignons de leur bonté et de leur sens élevé du devoir religieux. Ils sont partis, mais en léguant à leurs descendants un héritage digne de ce nom qui n’est rien d’autre que leurs œuvres.
Tout le monde se rappelle des relations étroites entre El Hadji Ibrahima Niass et Cheikh Ahmadou Bamba que leurs descendants ont perpétuées jusqu’à ce jour. Et cette cérémonie de dédicace des ouvrages de haute facture littéraire de Mame Khalifa Niass, qui a pour parrain officiel le Khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké, témoigne l’intérêt que Sidy Lamine Niass accorde à la communauté des mourides. Mais cette marque de distinction est élargie à toutes les autres familles religieuses du Sénégal car le khalife général des mourides a fait de l’unité et de l’entente entre les confréries un sacerdoce. Et il faut remarquer que c’est aussi une distinction que Sidy Lamine accorde à tous les foyers religieux du pays, dans le seul but d’unir toutes les communautés religieuses du Sénégal, conformément aux recommandations de l’Islam, du Coran, du prophète Mouhamed (Psl) et des enseignements des fondateurs des confréries du Sénégal. C’est une occasion pour servir d’exemple à la jeunesse d’aujourd’hui les valeurs qui doivent être les siennes, à savoir : l’unité entre les croyants, la tolérance religieuse, la persévérance dans la droiture, la préservation de la concorde nationale, entre autres.
Le Khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké, manifeste, par ma voix, toute sa reconnaissance au choix porté sur lui pour parrainer cette cérémonie. Il formule des prières à l’endroit de l’initiateur de l’évènement, Sidy Lamine Niass et aussi à tout le peuple, pour un Sénégal uni et prospère et profondément rattaché et ancré aux enseignements et recommandations des saints fondateurs des confréries.»
AMBIANCE DE LA CEREMONIE
King Fahd, un Palace de convergence
Il aura fallu être dans la masse et dans les alentours pour découvrir ce que les écrans n’ont pas pu montrer dans les moindres détails, à la cérémonie de dédicace des œuvres de Mame Khalifa El Hadji Mouhamed Niass. Il ne pouvait y avoir une meilleure occasion pour les religieux, les politiciens, les hommes de culture et autres friands des grandes retrouvailles. Sur place, le tapis rouge, balisé, mène à l’entrée d’une grande bâche qui fait office de salle de cérémonie. Les délégations entrent royalement dans la salle, sans arrêt au point de créer un embouteillage à l’entrée, surveillée au grain par des gaillards, les yeux barrés de lunettes noires. A peine le seuil de la bâche franchi, des piles d’ouvrages. Dans la salle, des banderoles qui annoncent l’évènement tapissent les murs en toile. Trois écrans géants sont placés aux différents angles. Il y a déjà un monde, habillé, pour la plupart, en tenue traditionnelle. Il y a aussi des costards, bien guindés. La chanteuse, Saïda Bineta Thiam, accompagnée de son orchestre, égaie les invités avec de lénifiantes sonorités orientales.
Ici, il n’est pas question de mélanger les hommes et les femmes, soigneusement maquillées. Tout se fait dans la pure tradition religieuse. Le fan’s club Wal Fadjri est à l’œuvre. Il assure le service dans la salle bientôt pleine à craquer. Les techniciens du groupe ne sont pas en reste. Ils prennent, par ci, des images, tendent, par là, le micro. Au moment où les interprètes sont déjà en place, l’air, tantôt concentré, tantôt décontracté. Entre temps, un mur de cameramen braque son objectif sur les personnalités, assis sur le podium. Religieux, politiques, diplomates…sont assis royalement, emmitouflés dans leur grand boubou ou tirés à quatre épingles dans leur costume. Sidy Lamine Niasse, l’initiateur de l’évènement, le bonnet rouge assorti d’une djellaba bariolée de trait vertical rouge, est à la première loge avec ses invités. Vient l’heure des discours. Tandis que certains prêtent l’oreille, d’autres plongent sur leur casque au moment où les uns semblent se chercher. Ils ne donnent pas l’impression de comprendre. D’ailleurs, ils ne tardent pas à s’arracher la traduction des discours. De toute façon, il fallait comprendre. D’ailleurs, Sidy Lamine prévient : «Vous ne pourrez pas comprendre, si vous ne comprenez pas l’arabe».
Les invités, connus pour leurs savoirs débordants, ont rivalisé d’éloquence devant le public. Ce, au point de rendre les élèves nostalgiques des enseignements de leurs maîtres. En effet, cette cérémonie est aussi une retrouvaille des familles religieuses de Tivaouane à Touba en passant par Pire, Ndiassane, Yoff, Médina Baye et Léona Niassène, aucun foyer du pays n’a été en reste. Les orateurs ont tous salué l’union de la communauté musulmane à travers cette cérémonie qui, selon eux, est placée sous le signe de l’amour, de la paix et de la fraternité. Ils ont été nombreux à ne plus tenir aux speechs après plusieurs tours d’horloge de témoignages, d’éloges. D’ailleurs, venant pour la plupart d’horizons lointains, ils résistent déjà à la fatigue. Il y en a qui n’hésitent pas à s’infiltrer dans les victuailles en toute diplomatie. La faim pouvait se mesurer lors des noces de clôture où les invités ont accéléré leurs pas, forcé les barrières humaines pour se jeter sur les victuailles de l’hôtel cinq étoiles. La cérémonie qui a pour maître Magib Sène, a été clôturée peu après 19 heures, par un discours de remerciements de Sidy Lamine Niass qui a offert un cocktail à l’ensemble de ses invités.
VU PAR LA PRESSE
Cette force de Sidy Lamine (Rewmi quotidien)
C’est Macky Sall et son Gouvernement qui devraient être aux premières loges. Mais des raisons d’agenda d’Etat ont empêché le président de la République de présider l’ouverture de la cérémonie de dédicace des œuvres de Mame Khalifa Niasse, le Mythique et le Mystique du Saloum. La décision aurait été bien prise lors de l’audience que le Pr. Macky Sall avait accordée au Président du Groupe Wal Fadjri. Mais ce fut alors Mouhammed Boune Abdallah Dionne, le Premier ministre, qui dut décaler l’heure où il devait faire face à l’Assemblée nationale d’une heure au moins.
Devant le public de personnalités religieuses et surtout de personnalités politiques différentes, Sidy Lamine Niasse a réussi une prouesse que nul n’est parvenu à faire, surtout dans l’espace médiatique et dans un contexte si particulier, à unir sans confondre et à distinguer sans séparer. Il fallait bien être présent pour remarquer la présence d’un Sénégal multiple, varié et divers autour d’une seule lumière, celle de l’érudit Mame Khalifa Niasse. Des personnalités politiques perdues de vue depuis longtemps ont réapparu. Des guides religieux qui se présentent rarement en public, ont été présents. Cet exploit réalisé par Sidy Lamine est indubitablement celui d’un homme de foi qui réunit en diphtongue l’Intérieur et l’Extérieur pour le bien commun.
Le patriotisme de Sidy Lamine et son impressionnant esprit d’ouverture dont la seule explication est sa connaissance atavique et capillaire de l’Etre humain. Les personnalités religieuses choisies pour être les Parrains relèvent d’obédiences confrériques différentes, mais ne croient qu’à un seul Allah, ne suivent que la tradition du même Prophète (PSL) et n’appartiennent qu’à une seule religion, l’Islam. Sidy Lamine a réussi à illustrer l’unité nationale en la consolidant par une mobilisation autour de la Sagesse, seul acquis humain qui fait l’Homme.
Sidy Lamine reste constant. Et ce n’est point lui tresser des lauriers que d’agréer qu’il est différent de beaucoup de ceux qui valsent selon les pouvoirs et la cérémonie du 18 Mai apparait comme une alerte : Dieu Seul est Souverain ! Devant Lui, nul n’est puissant et tous sont périssables !
PUBLICATION D’OUVRAGES : L’œuvre de Khalifa El Hadji Mouhamed Niass magnifiée (Le Soleil)
Un vibrant hommage a été rendu, hier, à Khalifa El Hadji Mouhamed Niass lors de la cérémonie de dédicace de ses ouvrages composés d’un recueil de poèmes de plus de 10 000 vers en arabe et de deux livres en français intitulés «Répliques» et «Délivrance». Le Premier ministre, Mahammad Abdallah Dionne, a magnifié l’œuvre du saint homme qu’il a offert en exemple à la jeunesse.
Le Premier ministre a présidé, hier, la cérémonie de présentation et de dédicace d’ouvrages de Khalifa El Hadji Mouhamed Niass, père de Sidy Lamine Niass, édités par la Groupe Wal Fadjri. Le lot est composé d’un recueil de poèmes de plus de 10 000 vers en arabe et de deux livres en français intitulés «Répliques» et «Délivrance». La cérémonie avait comme parrain le Serviteur des deux saintes mosquées, le roi d’Arabie Saoudite, Sa Majesté Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud et la Khalife général des Mourides, Serigne Cheikh Sidy Mbacké. «C’est une excellente journée pour notre pays qui s’honore d’exposer à la face du monde des œuvres d’un de ses plus dignes fils. C’est un moment d’autant plus important pour nous Sénégalais en ce qu’il nous rappelle que les Nations se distinguent par les savoirs et les compétences», a d’emblée souligné Mahammad Abdallah Dionne.
Pour le Premier ministre, les œuvres de ce saint homme remettent la place du savoir et des compétences au centre des préoccupations. Et cela entre en phase avec la vision du chef de l’Etat qui a inscrit le capital humain comme pilier centre du Plan Sénégal émergent (Pse). «En visitant la vie et l’œuvre de Khalifa El hadji Mouhamed Niass, on perçoit une belle leçon de vie pour nous, pour nos contemporains et pour les générations futures. Mame Khalifa nous invite à redevenir nous-mêmes et à nous affranchir des complexes générés par l’Occident ou par l’Orient», a soutenu le chef du Gouvernement. A l’en croire, ceux qui marchent sur le chemin d’une renaissance de leurs Nations sont les guides qui éclairent la voie en prenant en main leur destin et en refusant la résignation devant les obstacles, s’affranchissant des complexes d’infériorité et autres.
Reconnaissance au chef de l’Etat
«Au-delà des contenus des œuvres de votre illustre père qui nous sont restitués comme pour nous exhorter de prendre conscience de notre patrimoine soufi, il y a dans cette cérémonie un symbolisme plein de justification, je veux parler du parrainage. Vous mettez en phase le local et le global. C’est comme pour nous inviter à une conjugaison des efforts et un partage des contributions afin que les musulmans se retrouvent autour de la seule chose qui vaille, la maîtrise des savoirs au bénéfice de tous, l’action au service de l’humain dans le respect des différences», a adressé le Premier ministre à Sidy Lamine Niass. Selon M. Dionne, depuis son accession au pouvoir, le Président Macky Sall a donné une place de choix aux lettrés en langue arabe. Il en veut pour preuve la promotion de l’enseignement arabo-islamique dans les universités, la modernisation des foyers religieux et l’implication des citoyens arabophones dans les sphères de l’Etat, l’encouragement à publier les œuvres des illustres guides, etc.
«Le patrimoine religieux est un facteur de distinction de notre peuple. C’est pourquoi la présentation de cette œuvre est une belle leçon que vous offrez à titre de legs des ancêtres à la jeune génération», a estimé Mahammad Abdallah Dionne.
A l’occasion, le Pdg du Groupe Wal Fadjiri a marqué sa reconnaissance au chef de l’Etat qui, a-t-il dit, s’était engagé à prendre en charge cette cérémonie. «Vous avez ainsi compris que l’arabe comme l’Islam ne doit pas être en reste et qu’à l’appel de la démocratie, toutes les compétences doivent être les bienvenues», a dit Sidy Lamine Niass. Il s’est aussi réjoui de toutes les mesures prises par Macky Sall en faveur des lettrés en arabe depuis son arrivée au pouvoir comme la validation du baccalauréat arabe. «Par cette mesure, vous avez offert à ces bacheliers les mêmes opportunités que leurs concitoyens formés en français, corrigeant ainsi une grave injustice. Sur cette même lancée, consistant à réparer les injustices, vous avez ouvert une section arabe à l’Ecole nationale d’administration (Ena) pour la formation des diplomates», a ajouté le patron de Wal Fadjri qui a reconnu partager beaucoup de choses avec le président de la République, malgré leurs divergences du point de vue idéologique.
REACTIONS D’INVITES
OUSMANE SONKO, LEADER DE PASTEF
«Nous avons beaucoup à tirer des œuvres de Mame Khalifa»
«Sidy Lamine Niass a fait un travail profond pour réactualiser des écrits d’illustres religieux de ce pays, les remettre au goût du jour et surtout en faire qu’ils soient accessibles à tous. Et je crois que la trame du forum s’est axée sur la question de la paix qui est évidement le projet de toute vie en société. C’est en cela qu’on peut considérer que c’est un travail à saluer qui repose de manière essentielle sur la production locale. Et c’est ce type de production qui nous a valu, ici, au Sénégal très tôt d’avoir pu instaurer une société de cohabitation pacifique. Et aussi de dialogue entre les religions et au sein des religions entre les différentes composantes. Et entre les ethnies également. Nous avons beaucoup à tirer, en terme de référence, de ces œuvres de Khalifa El Hadji Mouhamed Niass».
MAMADOU DIOP DECROIX, AJ
«Sidy Lamine Niass est en train de revaloriser des œuvres de classe exceptionnelle»
«Je viens magnifier le travail que Sidy Lamine Niass fait dans le domaine de la religion et en matière de culture, en général. Parce que qu’il est en train de sauvegarder le travail que les ancêtres nous ont légué, notamment ses grands-parents. Ce travail, ce n’est pas aujourd’hui qu’il l’a commencé, ça fait longtemps. Il est en train de revaloriser des œuvres de classe exceptionnelle. Et cela nous donne beaucoup de courage et de confiance».
Pr MALICK NDIAYE, SOCIOLOGUE
«Toutes les universités du Sénégal doivent étudier ces recueils»
«L’Université de Dakar doit rendre hommage au guide religieux, Khalifa Mouhamed El Hadji Niass. Et au-delà, à l’homme de science parce que l’Islam est un livre de science. L’université ne doit pas tarder à rendre hommage à ce saint-homme. Et on prendra nos responsabilités pour l’instaurer dans le programme. Toutes les universités du Sénégal doivent étudier ses recueils. Et au-delà, prendre notre patrimoine écrit en arabe que nous avons négligé. Le savoir de Mohamed Khalifa dépasse la connaissance livresque, parce qu’il est traduit en pratique.»
HABIB SY, ANCIEN MINISTRE D’ETAT
«Sidy Lamine est un point de convergence»
«C’est un évènement historique d’une très grande importance. Je suis davantage convaincu que Sidy Lamine Niass est un point de convergence entre religieux, politiques et intellectuels. Par cet évènement, il a réussi à réunir tous les leaders politiques du Sénégal, les partis politiques. Et cela n’est pas donné à n’importe qui. Et c’est pour cela que nous sommes là pour témoigner et exprimer notre sympathie, notre soutien et nos encouragements, en souhaitant que les projets futurs qu’il a pour l’Islam puissent prospérer en Afrique.»
Me BOUCOUNTA DIALLO, AVOCAT
«Ce qui explique ma présence ici…»
«Je suis venu gratifier de ma présence cette cérémonie qui a été rehaussée par la présence d’éminentes autorités sénégalaises, notamment le Premier ministre. Nous le devons à l’œuvre, mais aussi à la personne. Le Sénégal est uni et indivisible. La religion est la première chose essentielle dans notre existence. Lorsque nous sommes interpellés et invités à venir magnifier l’ouvrage, nous devons être là. C’est ce qui symbolise et explique ma présence ici.»
BAMBA NDIAYE, ISLAMOLOGUE, ANCIEN MINISTRE
«Sidy Lamine a réussi un grand évènement»
«C’est un grand évènement parce qu’il s’agissait de l’affaire d’un grand homme, Mouhamed El Hadj Khalifa Niass, que nous avons connu à travers ses œuvres d’une très grande valeur. Et l’occasion l’a montré d’ailleurs. Je crois que, aujourd’hui, toutes les familles religieuses ont été représentées, ici, de même que l’Etat du Sénégal à un très haut niveau. C’est le Premier ministre qui a représenté le chef de l’Etat accompagné de plusieurs ministres. Mais également la présence de membres de tous les partis politiques, notamment ceux de l’opposition. Cela montre que Sidy Lamine a réussi un grand évènement pour un grand homme qui s’est distingué par ses œuvres de valeur».
MADICKE NIANG, PDS
«Le climat de fraternité entre musulmans est raffermi»
«Je me réjouis de l’initiative. Parce que dans le monde d’aujourd’hui où notre jeunesse a besoin de références, c’est une excellence chose d’offrir en exemple nos ancêtres, nos grands-parents qui ont tant œuvré et qui constituent des références sérieuses. C’est pourquoi, l’œuvre est à saluer. Elle est engagée sur le signe de l’unité du monde musulman. Cela est important au Sénégal, parce que tout le monde nous envie. Pourquoi cette coexistence pacifique existe-t-elle entre communautés religieuses au Sénégal ? C’est parce que Sidy Lamine Niass a eu à raffermir ce climat de fraternité entre musulmans. D’abord par cette organisation, mais aussi en désignant Serigne Sidy Mocktar Mbacké comme parrain. Ce sont des ouvrages qui sont d’actualité. Parce qu’ils parlent de la délivrance. Et dans celle-ci, on retrouve le socle du musulman. On y retrouve les relations entre les créateurs et la créature que nous sommes mais aussi l’importance du Coran. Et enfin le rôle rédempteur que joue le Prophète Mohamed (Psl). Cela montre que les écrits de Mame Khalifa Niass peuvent, aujourd’hui, être lus et répondre aussi aux besoins des interpellations auxquelles les jeunes d’aujourd’hui peuvent être l’objet».
SERIGNE ABDOUL AHAD MBACKÉ GAÏNDÉ FATMA
«Sidy Lamine Niass a symbolisé l’unité dans ce pays»
«Nous nous réjouissons de cet évènement. Et c’est un grand plaisir de venir, ici, partager ce moment avec Sidy Lamine Niass, un brave homme qui a des principes, quelqu’un qui s’est longtemps battu pour la religion. Nous le soutenons et le félicitons davantage. Et nous serons toujours à ses côtés dans ses combats. Il a fait quelque chose de grandiose : faire parrainer cet évènement par Serigne Cheikh Sidy Mocktar Mbacké. Il a réuni, ici, les acteurs politiques, les chefs religieux et coutumiers. C’est quelque chose à saluer et à magnifier. Sidy Lamine Niass a symbolisé l’unité dans ce pays».
IBA DER THIAM, HISTORIEN
«Ces œuvres doivent être enseignées dans les écoles et daara»
«Ce que Sidy Lamine Niass vient de faire, c’est quelque chose dont le Sénégal a besoin. Cela montre qu’il ne fait pas de différence entre les hommes politiques, les chefs religieux et coutumiers. Tout le monde est égal à ses yeux. Il vient de prouver encore le respect et la considération qu’il a sur tout Sénégalais, quel que soit le bord où il se trouve. Il a donné de bons enseignements à travers cet acte. Que Dieu l’aide dans cette tâche. Il est en train de faire un travail remarquable. C’est ce que le Premier ministre vient de confirmer et c’est ce que l’ambassadeur, Moustapha Cissé, a dit et Madické Niang a répété. Sidy Lamine est un modèle. Tout le monde doit le soutenir dans cette lancée. C’est quelque chose de très fort. Ces œuvres de Mame Khalifa doivent être enseignées dans tous les écoles, les instituts et les daara.»
La bonne nouvelle qu’avaient annoncée les saints érudits
Plus qu’une prédiction de Nostradamus, une réalité
Le monde d’aujourd’hui offre de grandes possibilités. La mondialisation en a fait un petit village où les faits des uns parviennent facilement aux autres. Ce monde, qui a dompté eau, air et mer, ne se crée plus de limites. Les derniers coins inexplorés demeurent désormais hors du globe. Par le savoir, la science, ce monde s’est détaché de son mystère pour dévoiler progressivement le reste de l’Univers. Mais, dans ce monde, désespoir, complaintes et perdition règnent en maitre. L’homme ne vit que pour manger et satisfaire ses désirs. Le matériel est devenu un veau d’or qu’il adore pour avoir fait du moyen une fin en soi. La religion, qui devait servir de paravent, est politisée. Et la politique élevée au rang de religion. L’extrémisme et l’intolérance, prenant leurs sources dans les injustices, sont monétisés et servent une cause qui répand le mal.
Et pourtant, dans ce monde de turpitudes, face au désarroi d’une jeunesse désorientée en mal de repère, de grands hommes ont indiqué la voie. Ils ne sont pas à chercher dans d’autres cieux. Sénégalais, ils sont. Leur érudition faite également de sagesse illumine le Sénégal et le met à l’abri. Je me suis demandé si nous étions un peuple maudit pour aller chercher l’Eldorado ailleurs alors que le Sénégal n’est dépourvu de rien.
La pirogue de bonheur appartenant à des déshérités et à des affaiblis, annoncée par Cheikh Omar Foutiyou Tall dans son ouvrage continue de voguer. Il n’y a aucun doute que cette pirogue dont parle le Saint homme est le Sénégal et qu’elle sera pile à l’heure du rendez-vous du donné et du recevoir. Quand je me suis remémoré des écrits de l’Imam Al Shazali, dans son ouvrage : L’Oraison de la mer – (Hizb el-Bahr), j’ai arrêté de me demander sur quelle cours d’eau allait naviguer cette pirogue.
Cette pirogue précieuse vogue dans des eaux tranquillement bénies par les prières de ces savants érudits dont Cheikh Ibrahim Niass.
Dans ma quête de réponse, j’ai trouvé le dimanche 25 mai 1883 coïncidant avec le premier jour du mois de Chaabann 1301 de l’Hégire, le jour où a retenti un appel (Adjibo dahiya laye ya marsaral ins wal djin ini raasouloulahi ileykoum (« Venez répondre à l’appel de Dieu vous, hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu»). Lancé par Seydina Limamou Laye, Al Mahdi, cet appel a été bien entendu. Chaque année ce sont des milliers et des milliers d’hommes et de femmes vénérant et rendant hommage à Dieu qui se réunissent répondant à l’appel du Saint homme. Ainsi, pouvons-nous dire, tout ce qui appartient à Dieu est une chaine constituée de maillons. Et cet appel s’inscrit sans nul doute dans la continuité.
A ces jeunes qui cherchent le salut ici-bas en empruntant la mer pour s’en aller loin du Sénégal, El Hadji Malick Sy, le vénéré a parlé. A ces aventuriers, il n’a cessé de dire qu’il n’est guère besoin d’aller voir ailleurs, le Sénégal a tout. Et plus tard, Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum, qu’on continue de pleurer, a également abondé dans le même sens. Au Sénégal, je pleure en voyant les jeunes dans une telle perdition. Comme si c’est un devoir, je pleure cette jeunesse qui cherche ailleurs alors que la vérité est devant elle, a-t-il affirmé.
C’est quand je me suis mis à quantifier ce « tout » que des propos de Serigne Touba me sont venus à l’esprit. «C’est vers moi que Dieu a amené ce que personne n’a jamais eu et ce que personne n’aura ». Le prophète Salomon (PSL) avait demandé et obtenu de Dieu un royaume, un pouvoir que personne n’a jamais obtenu. Mais, il n’avait fait que formuler une demande, une requête. Serigne Touba, quant à lui, n’avait pas demandé. Il en a été gratifié. Et ceux qui s’interrogent sur le comment un homme peut avoir ce qu’un Prophète n’a fait que solliciter ? Nous rappelons que c’est le Bon Dieu qui nous exhorte vers la guidance menant vers le droit chemin de ceux qui ont été gratifiés. Et ailleurs, Il dit que ces gratifications sont celles qu’ont obtenues les prophètes, les véridiques, les martyrs, les Saints. Il ajoute que : c’est Dieu qui donne à qui Il veut et ce qu’Il a est infini. Pour rendre grâce à Dieu, Serigne Touba a dit dans un de ses poèmes : « je suis sorti un samedi 18 safar pour servir Al Moukhtar… ». Il a choisi ce nom parmi ceux du Prophète «AL Moukhtar» qui correspond au nom de son septième khalife. Ce qui est plein de symbolisme et de signification. Comme qui dit que ce qu’il cherchait est venu à sa rencontre. Le voile de Moukhtar de Cheikh Sidy Maty Lèye s’est levé à son arrivée au khalifat pour s’ériger comme ce rassembleur de toutes les confréries. Partant de ces éléments, on peut dire que les vœux de Serigne Touba sont exhaussés par ses sept khalifes. Ses sept khalifes sont la gratification de Dieu. Son premier khalife Cheikh Mouhamadou Moustapha a fait de Touba une destination. Ila Touba, dont il est question aujourd’hui, il l’a réalisé durant son khalifat, avec les chemins de fer et les voies terrestres qui mènent à Touba. Son deuxième khalife Cheikh Mouhamad Fadel Mbacké a réalisé son vœu d’ériger à Touba une grande mosquée. Il lui a rendu un vibrant hommage, à travers des poèmes, à la fin de la construction de ladite mosquée. Serigne Abdoul Ahad Mbacké fonda la grande bibliothèque de «daray kamil» qui est un des vœux de Serigne Touba. Il a aussi permis l’installation des populations à Touba où il a fait construire de nombreux forages. Avec son quatrième khalife, Serigne Abdou Khadre, la grande mosquée eut son imam. La ferveur est davantage insufflée dans la ville sainte tel que le fondateur du Mouridisme l’avait souhaité. Son cinquième Serigne Cheikh Serigne Saliou Mbacké a exhorté au travail, au retour vers la campagne et à l’éducation des enfants, leur initiation au Coran et aux khassaides qu’il dirigeait lui-même. Son sixième khalife, Serigne Barra Mbacké, avec son bâton de pèlerin, symbolise l’ouverture. Il a rendu visite à tous les autres chefs religieux pour un raffermissement des liens entre familles religieuses. Et enfin, avec Serigne Sidy Makhtar Mbacké, est réalisé un des plus grands vœux de Serigne Touba : Massalikoul Jinaan (les chemins vers le Paradis). Serigne Touba opère un glissement sémantique. Il n’est plus question d’une voie mais des chemins. La voie menant au Salut, n’est pas unique mais multiple. Serigne Touba a écrit très tôt dans sa vie un livre qui parle des bienfaits de tous les saints reconnus pour dire que tous les chemins qu’ils ont indiqués mènent tous vers Dieu. Ainsi, pour matérialiser cette volonté, Serigne Sidy Makhtar Mbacké a invité ses disciples, ses contemporains à taire les différences, les querelles et les disputes pour servir exclusivement l’unité.
Et c’est dans ce sens, que Mame Khalifa résume cette volonté avec la pirogue de bonheur, cet appel à retourner vers Dieu, avec la mise en garde de El Hadji Malick aux jeunes voulant s’exiler, avec Serigne touba qui a indiqué les multiples chemins menant vers Dieu. Ce Sénégal lointain illuminera le monde entier par une grâce symbolisée par des étendards flottants au contact du ciel. Un jour, l’ancien président Abdou Diouf m’a demandé COMMENT le Sénégal, ce tout petit pays, peut illuminer le monde. J’ai alors invoqué l’ouvrage de Mame Khalifa Niasse, Miroir de la pureté pour rappeler que le Prophète (PSL) est la solution parce qu’il y a eu des problèmes. QUAND, le besoin de solutionner un problème se fait sentir, la solution transparait. Par la Splendeur et par la Beauté, on parvient au COMMENT. La Splendeur reflétant ce clair-obscur de la mondialisation où les richesses sont là mais avec les nombreuses crises, difficile voire impossible d’en profiter. Il y a besoin d’une clarté plus que d’une lueur. Et c’est la beauté qui permet d’entrevoir, de percevoir cette Splendeur. Tel un tableau qui a besoin de la lumière pour montrer tout ce qu’il reflète comme beauté. Ainsi, nos saints, à travers leurs divers chemins mènent vers un seul objectif, celui du bonheur, du bienêtre pour la paix et cohésion sociale dans une mondialisation qui est un contenu attendant le contenant qu’ils ont annoncé : la bonne nouvelle.
Par Sidi Lamine NIASS
EN PERSPECTIVE, LE CONGRES MONDIAL POUR LA PAIX
Ce sera en 2018
Le prochain rendez-vous est déjà pris, même si la date exacte n’est pas encore dévoilée. En effet, après la cérémonie de dédicace des œuvres de Mame Khalifa El Hadji Mouhamed Niass, une autre rencontre se dessine : le Congrès mondial pour la paix que Sidy Lamine Niass compte organiser. Il l’a annoncé lui-même, hier, lors de son discours. En fait, cet évènement ne sera que la suite logique de celui du jeudi dernier. Dans l’esprit de l’initiateur, le dialogue inter-religion doit succéder à la cohabitation entre les confréries. Pour ce faire, le Pdg du Groupe Wal Fadjri compte s’inspirer de l’expérience de pays comme l’Algérie et autres. Mais, en y apportant sa dose d’expérience personnelle adaptée au contexte sénégalais. Mais auparavant, deux autres événements, que l’intéressé va lui-même dévoiler, sont en perspective durant le mois béni du Ramadan qui commence à partir du 27 mai prochain, selon le calendrier.