La «Lionne» de Podor a procédé au lancement officiel de son mouvement politique dénommé “Osez l’avenir avec Aïssata Tall Sall“, le samedi 20 mai dernier.
Devant une foule acquise à sa cause, l’avocate a justifié son choix politique par la situation politique «confuse» que connait le Sénégal, non sans proposer des alternatives. La robe noire politique, qui compte défier les Benno, Mankoo, entre autres coalitions, aux législatives prochaines, affiche déjà ses ambitions présidentielles.
C’est presque officiel. La mairesse de Podor, Aïssata Tall Sall semble définitivement tourner la page de sa formation politique, le Parti socialiste (Ps). Ce, en procédant au lancement officiel de son mouvement, «Osez l’avenir» avec Aïssata Tall Sall. L’essentiel, c’est «le Sénégal», dira-t-elle, ce samedi 20 mai, devant une foule acquise à sa cause au Grand Théâtre où la «Lionne» de Podor a clairement affiché ses ambitions politiques.
En effet, galvanisée par ses partisans, sympathisants et autres souteneurs, venus nombreux au lancement dudit mouvement, «l’ancienne» responsable du Ps a clairement signifié qu’elle va participer avec son mouvement aux élections législatives du 30 juillet prochain. Pour cela, ««il est hors de question pour nous, de faire des coalitions de circonstance». «Nous préférons être nous-mêmes, parler au Sénégal, avoir la conviction des Sénégalais et remporter la victoire aux législatives», précise-t-elle. Estimant ainsi qu’il faut «oser l’avenir pour notre pays», Me Aïssata Tall Sall a notamment déclaré que «les législatives du 30 juillet 2017, ne seront qu’un tremplin pour 2019». En termes clairs, le chef de l’Etat, Macky Sall doit compter parmi ses adversaires à la présidentielle de 2019, la présidente du mouvement “Osez l’avenir“ qui a décidé «d’y aller et laisser derrière le monde du passé, renouer avec les combats politique».
Revenant, par ailleurs, sur les contours de l’acte politique qu’elle vient de poser, la mairesse de Podor a décrit une situation politique «confuse au Sénégal». A l’en croire, ce qui prévaut dans ce pays est réalité «un appauvrissement d’une idéologie politique, des Institutions formelles et sans répondants réels, éloignés des préoccupations du Peuple et une citoyenneté en perpétuelle perte de vitesse». Pour endiguer cela, elle dit avoir décidé de sortir du «confusionnisme» et de clarifier ses idées. Il s’agit, selon elle, de créer un cadre «qui veut que le président de la République ne règne plus mais dirige», «un législatif qui ne sera plus l’ombre de lui-même», ainsi qu’une Assemblée nationale «qui ne sera plus une chambre d’enregistrements et d’applaudissements mais une Assemblée nationale digne». Mieux, poursuit-elle, «un pouvoir judiciaire dont l’indépendance est à renforcer et à crédibiliser».
Pour y arriver, Me Aïssata Tall Sall propose un contrôle de l’action parlementaire. Elle dira à cet effet, que «nous ferons en sorte que chaque député tienne le bilan de ses activités parlementaires à la fin de chaque session, qu’il dise et explique à ceux-là qui l’ont mandaté, ce qu’il a fait de leur confiance».
Pour ce qui est de la justice, elle informe qu’avec “Osez l’avenir“ «le Président de la République ne va plus siéger au Conseil Supérieur de la Magistrature». Pour elle, les magistrats doivent gérer eux-mêmes leurs carrières. Mieux, «dans le traitement des affaires, le Parquet aura une liberté totale d’appréciation», et que le «Procureur sera seul chef du Parquet», propose-t-elle.
texte Sud Quotidien