Le Sénégal est-il devenu un émirat gazier africain ?
Deux compagnies étrangères, une américaine et l’autre britannique, ont annoncé lundi d’importantes découvertes de gaz dans le pays. Des milliards de mètres cubes de gaz qui viennent s’ajouter aux réserves dont l’existence et la qualité ont été prouvées et confirmées l’année dernière au pays de la teranga. Détails.
C’est une bonne nouvelle qui sent le gaz naturel de qualité. La compagnie américaine Kosmos energy et son partenaire britannique ont annoncé ce lundi 8 mai d’importantes découvertes d’hydrocarbures au large du Sénégal et de la Mauritanie. C’est l’aboutissement d’un forage du puits d’exploration de Yakaar 1, situé à environ 95 kilomètres du nord-ouest de Dakar, la capitale du pays, jusqu’à une profondeur totale d’environ 4 700 mètres.
Du gaz à exploiter dés 2021
La poche qui est estimée à 15 000 milliards de mètres cubes de gaz est la plus importante jamais découverte au Sénégal, selon les explorateurs. D’autres bonnes nouvelles peuvent également être annoncées avant 2018, puisque des résultats d’exploration de puits supplémentaires sont attendus au cours de cette année. Dans la même foulée, «les deux compagnies envisagent également d’explorer trois puits supplémentaires au cours des 12 prochains mois au large du Sénégal et de la Mauritanie», selon BBC Afrique. En attendant, un forage test est prévu ce mois-ci pour une exploitation programmée en 2021.
Selon le président-directeur général de Kosmos, Andrew G. Inglis, dans un communiqué de presse distribué hier dans les rédactions de la presse sénégalaise, «cette ressource soutiendra un deuxième centre de production de gaz naturel liquéfié à prix compétitif. Le résultat confirme, en outre, notre perception de l’échelle du système pétrolier au large de la Mauritanie et du Sénégal, notamment les systèmes de chenaux sous-marins du bassin, pour lesquels, les risques sont maintenant encore plus réduits».
Un rang mondial bien confortable
Cette nouvelle découverte, couplée aux gisements déjà connus, pourrait bien tenter le Sénégal à prétendre, dans les années à venir, au statut d’émirat gazier africain. Et rien n’empêche le pays africain de 14 millions d’habitants, connu pour sa stabilité politique, de rêver d’un avenir meilleur. Ce qui ne serait pas du tout prétentieux, vu les réserves d’hydrocarbures dont il dispose. La compagnie américaine qui mène des explorations presque partout dans le pays, a découvert des réserves de gaz très importantes l’année dernière. Elles ont été estimées à 25 TCF, un peu plus de 700 milliards de mètres cubes dans un premier temps, puis à 50 TCF, soit 1 400 milliards de mètres cubes. Le Sénégal occuperait actuellement entre le 23e et le 30e rang mondial. Mais avec ces nouvelles découvertes et les résultats attendus avant la fin de l’année en cours, le pays pourrait bien gagner quelques places dans le classement mondial des Etats les plus riches en hydrocarbures.
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