Le gouvernement va décaisser d’urgence 1,4 milliard de francs Cfa, pour une assistance alimentaire au profit de 42 741 ménages, soit 341 929 personnes.
Ces personnes sont recensées dans les six départements de Bambey, Malem Hoddar, Matam, Kanel, Goudiry et Tambacounda.
L’Etat ne parle pas de menace de famine. «Il n’y a pas de famine au Sénégal, au regard du cadre harmonisé du Cilss et des enquêtes menées sur le terrain», affirme le Premier ministre. Néanmoins, il reconnaît que près de 400 mille personnes ont besoin d’une assistance alimentaire. «Malgré les bonnes performances enregistrées en matière de production céréalière et horticole, le système national d’alerte précoce indique des poches de vulnérabilité, dans six départements, qui nécessitent l’assistance de l’Etat et des partenaires», dit-il.
Le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui a présidé, hier, un Conseil interministériel consacré à la sécurité alimentaire, a décidé de décaisser plus d’un milliard de francs pour venir en aide à ces personnes. Ainsi, à la suite des échanges, le Premier ministre a décidé de la mobilisation d’une enveloppe financière adéquate par le gouvernement, avec le décaissement d’urgence de 1,4 milliard de francs Cfa, pour une assistance alimentaire au profit de 42 741 ménages, soit 341 929 personnes, recensés dans les six départements concernés par la situation, à savoir Bambey, Malem Hoddar, Matam, Kanel, Goudiry et Tambacounda.
En outre, le Premier ministre a prévu la distribution de vivres de soudure, pendant la période de soudure de trois mois, de juin à août 2017 et la mise en œuvre d’une opération sauvegarde du bétail (Osb), dans un délai d’un mois, avec une distribution de déparasitant et une vente subventionnée d’aliments de bétail.
Ce Conseil interministériel consacré à la sécurité alimentaire a réuni, autour du gouvernement, les partenaires financiers et techniques, les acteurs du monde rural et les associations consuméristes. Il portait sur l’adoption d’un plan d’urgence à mettre en œuvre dans les départements les plus exposés et la mobilisation des ressources nécessaires pour une mise en œuvre du plan d’urgence, en vue d’une prise en charge efficace des hommes et du bétail concernés.
Walf Quotidien