Le cercle des souteneurs de la marche de la presse s’agrandit, avec l’alliance stratégique autour du mouvement Y en a marre. Les jeunesses insurgées ont officialisé leur adhésion au combat de la Coordination des associations de presse (Cap), hier, lors d’une visite à leur quartier général.
Après les Organisations de la société civile (Osc), les familles religieuses, les écoles de formation en journalisme et communication, les organes et doyens de la presse et les missions diplomatiques, le mouvement Y en a marre se joint à la marche du 3 mai. Après avoir enrôlé tous les segments de la société, il ne restait que cette jeunesse insurgée pour adhérer à la cause des journalistes. Leur adhésion au combat des journalistes a été officialisée, hier, lors d’une visite d’une délégation de la Coordination des associations de presse (Cap), au siège du dit mouvement sis aux Parcelles-assainies. «Nous vous remercions de nous avoir choisi parmi nos partenaires car ceci étant une marque de reconnaissance. Venir au siège de Y en a marre, c’est une marque de reconnaissance du travail que le mouvement est en train de faire. Nous associer à ce combat, c’est reconnaître aussi que nous partageons les mêmes valeurs, ces valeurs de préservation de notre démocratie, de la liberté d’expression et d’avoir une presse solide et structurée», a déclaré d’emblée Fadel Barro, coordonnateur de Y en a marre. «Ce combat que vous menez c’est comme allumer une torche dans le noir et dès lors, on adhère à ce combat là et nous le considérons comme étant notre propre combat, alors on ne peut que s’engager», ajoute-t-il.
Coïncidant avec la Journée mondiale de la liberté d’expression, la procession prend départ à la Place de la Nation (ex-Obélisque) pour prendre fin au rond-point de la Rts, avec la remise d’un mémorandum au ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye. Porte-parole du jour de la Cap, le journaliste Mamadou Ibra Kane est revenu de long en large sur le bienfondé de la randonnée. L’environnement économique des médias, la précarité des journalistes, sont entre autres motifs, invoqués par la délégation de la Cap. «Aujourd’hui, c’est la presse qui a besoin de Y en a marre parce que la plateforme que nous allons vous dévoiler tout à l’heure prend en compte certes les préoccupations du secteur de la presse, mais elle est fondamentale pour la démocratie de Sénégal. Et ce combat la que mène Y en a marre coïncide avec la plateforme que nous avons formulé et qui œuvre pour la liberté de la presse au Sénégal et pour le renforcement de la stabilité politique, sociale du Sénégal», a fait savoir M. Kane. «La raison de notre visite est de vous exposer nos 7 points qui se constituent dans le cadre d’un mémorandum. Nous pensons que le combat que nous menons est pour la démocratie sénégalaise, pour la corporation mais ça va au-delà de la corporation et nous voulons que Y en a marre soit un partenaire dans la lutte que nous menons, pour des médias crédibles au Sénégal», a ajouté le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps).
La Coordination des associations de presse proteste contre la précarité de l’emploi dans le secteur des médias ainsi que la mal répartition de la publicité dont la captée par la presse d’Etat, au détriment des médias privés qui, pourtant, œuvrent dans le service public. L’aide à la presse jugée insignifiante (700 millions Frs Cfa), les fréquences audiovisuelles distribuées en violation de la règlementation en vigueur, le Code de la presse que les députés tardent à faire voter depuis 2013 sont les autres doléances au cœur des préoccupations de la Cap. Celle-ci regroupe le (Cdeps), le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), le Comité pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored), l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs), l’Union nationale des photojournalistes du Sénégal (Unpjs), le Collectif des techniciens de la presse audiovisuelle du Sénégal (Ctpas) et l’Union des radios associatives et communautaires (Urac).
Walf Quotidien