Le major anglais en hydrocarbures BP a racheté le reste des parts de Timis Corporation.
Ce mois-ci, Bp annonce qu’il a récupéré l’intégralité des participations minoritaires de 30% que la Timis Corporation détenait dans deux blocs au large du Sénégal, Saint-Louis Profond et Kayar Profond. ainsi, BP détiendra une participation proche de 60%, Kosmos une participation proche de 30%, et la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen) se retrouvera avec une participation d’environ 10%. Ce qui fait que le fameux Frank Timis quitte le milieu du gaz sénégalais après avoir cédé ses actions à Kosmos et Bp.
Après avoir été l’actionnaire majoritaire dans le gaz de Saint Louis Profond et Cayar Profond, Timis Corporation de Frank Timis qui a été au coeur de la polémique sur les ressources naturelles, s’est retiré en douce. Plutôt ce mois-ci, BP annonce avoir accepté d’approfondir son investissement au Sénégal en acquérant l’intégralité des participations minoritaires de 30% que Timis Corporation détient dans deux blocs au large du Sénégal, Saint-Louis Profond et Kayar Profond. Selon un communiqué du major britannique, cette acquisition est soumise à l’approbation du gouvernement et suit l’entrée de BP en Mauritanie et au Sénégal par le biais d’un accord avec Kosmos Energy, annoncé en décembre 2016. A la conclusion des accords, les participations dans les blocs sénégalais seront similaires au partenariat parallèle en Mauritanie.
En effet, poursuit le même document, BP détiendra une participation proche de 60%, Kosmos une participation proche de 30%, et la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen) se retrouvera avec 10% des parts. Timis Corporation sort ainsi de la gestion du gaz dans cette partie du pays. Le bloc de Saint-Louis Offshore Profond comprend la partie sénégalaise du champ transfrontalier Tortue (Ahmeyim- Guembeul) et un important potentiel prometteur dans le futur. Il est estimé que Tortue contient plus de 15 billions de pieds cubes de ressources gazières découvertes. Le forage d’exploration sur le prospect Yakaar, dans le bloc de Cayar Profond, a commencé en mars, et il est prévu que d’autres opérations de forage d’exploration commenceront plus tard en 2017.
BP ET KOSMOS VONT INVESTIR PLUSIEURS MILLIARDS DE DOLLARS AU SENEGAL, PREMIER GAZ EN 2021
Avec Kosmos Energy, BP prévoit d’investir plusieurs milliards de dollars dans le développement du Gaz naturel liquéfié (GNL) à Tortue au cours des prochaines années. «Le moment est venu de commencer un nouveau chapitre pour l’industrie, et cet accord nous permet de faire cela, avec un partenariat qui partage les mêmes objectifs stratégiques pour le Sénégal. Ce partenariat, simple et aligné, nous permettra de faire des progrès en phase avec Petrosen et Kosmos, pour arriver à la livraison du premier gaz de Tortue pour le Sénégal en 2021. Cela établira ce pays comme un pays producteur de gaz de calibre mondial. Nous sommes ravis et honorés de pouvoir jouer un rôle dans ce futur-là», a laissé entendre le patron de Bp au Sénégal et en Mauritanie. Par ailleurs, BP a lancé son Energy Outlook (« Perspectives Energétiques ») de 2017, hier, à Dakar. Le BP Energy Outlook est publié annuellement, et fait état du scénario de référence qui décrit le chemin « le plus probable » pour les marchés énergétiques mondiaux jusqu’en 2035.
La rencontre a été présidée par Emma Delaney, Président Régional de BP-Mauritania & Sénégal. William Zimmern, le Chef du Service de la Macroéconomie Mondiale de BP, a présenté les points saillants de la plus récente édition de l’Outlook. Selon le rapport, il est prévu que la demande mondiale d’énergie continuera à augmenter, à un taux d’environ 30 % entre 2015 et 2035, soit une croissance moyenne de 1,3 % par an, poussée par le monde en voie de développement. Selon Delaney, Président régional de BP Mauritania&Sénégal, «BP entrevoit un avenir très prometteur pour l’industrie du pétrole et du gaz du Sénégal, et s’est engagé à aider le pays à développer ses ressources d’une façon durable». BP envisage également la croissance du secteur du GNL (gaz naturel liquéfié), qui créera des marchés du gaz intégrés mondialement. Emma Delaney indique aussi que l’importance croissante du commerce basé sur le GNL présente une opportunité particulière pour le développement du Sénégal en tant que bassin de pétrole et de gaz.
texte L’As