Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans plusieurs villes américaines pour appeler le président Donald Trump à rendre publiques ses déclarations de revenus et d’impôts, un geste de transparence que le milliardaire se refuse à faire.
A Washington, en contrebas du Capitole, quelques milliers de manifestants de tous âges se sont regroupés, brandissant des pancartes telles que “Que caches-tu?” ou “Les vrais hommes paient leurs impôts”, un grand Donald Trump gonflable en forme de poule au premier rang, pour symboliser la frousse supposée du président américain.
Ce rassemblement était organisé juste avant la date limite, le 18 avril, de déclaration de revenus pour 2016 aux Etats-Unis.
“S’il n’a rien à cacher, il doit publier sa feuille d’impôts”, dit Liz Turner, 31 ans.
Que soupconne-t-elle qu’on y trouverait? “Je ne sais pas, peut-être quelque chose sur la Russie?”, répond-elle.
“Probablement beaucoup d’investissements illégaux ou douteux”, affirme une retraitée de 67 ans, Ellen Lodwick, qui participe à toutes les manifestations anti-Trump depuis son élection.
Tous les présidents et candidats à la Maison Blanche récents ont publié une ou plusieurs années de déclarations fiscales, une tradition qui vise à identifier d’éventuels conflits d’intérêts.
La loi n’oblige actuellement que la publication d’une déclaration financière qui donne une approximation du patrimoine, des dettes et des revenus, mais ne permet pas par exemple de vérifier le montant des impôts réglés.
Cette information a une importance, pour les détracteurs du dirigeant, car l’ancien promoteur immobilier s’est vanté d’avoir su utiliser toutes les niches fiscales légales pour réduire son avis d’imposition au minimum.
- Trump justifie son refus de publier ces documents par les contrôles fiscaux dont il est l’objet.
“Publier sa feuille d’impôt est la barre éthique la plus basse possible pour un président”, a lancé aux manifestants le sénateur démocrate Ron Wyden, “et nous exigerons qu’il l’atteigne”.
D’autres manifestations d’ampleurs diverses devaient également avoir lieu à New York et d’autres villes du pays. Le président américain n’est pas à Washington ce week-end mais dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride.
Voaafrique