A quelques jours de la fête de Pâques, les vendeurs de porc ne sont pas, eux, à la fête.
Ce n’est, en effet, pas le grand rush vers les porcheries qui espèrent, tout de même, voir la situation changer d’ici vendredi.
C’est une faible affluence qui prévaut actuellement au marché du porc sis à Thiaroye sur Mer. Il est 11 heures lorsque nous arrivons sur les lieux. Un calme plat y règne. Dans les enclos de porcs aménagés avec des tentes en zinc, on aperçoit des bêtes couchées à même le sol. Les vendeurs, trouvés sous une tente, en train de prendre de l’air, interrogés sur l’état d’écoulement de leur marchandise soutiennent que ce n’est pas encore le grand rush, les clients se faisant toujours désirer. «Il y a du porc. Mais, nous attendons toujours l’arrivée des clients», déclare Théodore Mbissane Sarr, vendeur de porc. Les clients viennent au compte-gouttes. Mais, nous espérons qu’ils vont venir en masse d’ici vendredi». Paulette Mendy, une autre vendeuse de porc, de confirmer son collègue sur la morosité ambiante dans les porcheries.
Sur le prix des espèces, ces vendeurs préviennent déjà qu’ils seront chers. «Les prix ne seront pas abordables. Car le porc se fait rare actuellement du fait d’une forte demande. Actuellement, le kilo de porc coûte 2 500 francs alors qu’avant, ça coûtait 1 800 francs», renseigne Théodore Mbissine Sarr. «Il y a le manque de porc car très consommé. Ensuite, il y a la cherté du transport car on doit partir dans des endroits reculés pour acheter les porcs et ensuite louer un véhicule. Pour le transport dans un car, c’est 1 000 francs minimum par tête que l’on décaisse», complète-t-il. Ce que confirme Diomaye Kama : «Cela ne peut pas être abordable puisque nous achetons les porcs très cher en plus du transport.» Un avis que partage Paulette Mendy. Cette dernière soutient : «Tu payes une charrette d’abord à 7 500 francs pour qu’il parcoure les villages reculés afin d’acheter des porcs. Ensuite, tu loues un véhicule pour les transporter. Il m’est arrivé une fois de décaisser 75 mille francs pour transporter des porcs. Et en cours de route, l’un des porcs est décédé. Il y a aussi l’aliment du porc qui coûte cher. J’achète deux sacs d’aliment par jour. Ce qui me fait un total journalier de 4 mille francs.»
Ces vendeurs de porcs espèrent, malgré tout, faire des bonnes affaires d’ici le week-end prochain qui marque la fin du Carême chrétien et la célébration de Pâques.
Walf Quotidien