Les organisations regroupant les journalistes et autres professionnels de la communication ont mis en place une structure dénommée Coordination des associations de presse (CAP).
Ladite Coordination qui regroupe le CDEPS, la CJRS, le CORED, le CTPS, le SYNPICS, l’UNPS, l’URAC, entend, selon ses initiateurs, lutter par la sauvegarde de la liberté de la presse et l’améliorer des conditions de vie et de travail des journalistes. Avec une régulation du secteur de la publicité en réformant la loi de 1983 qui le régit et aussi une transparence dans l’attribution de l’aide à la presse, estimée à 700 millions de francs CFA. Porté à la tête de cette nouvelle structure, Bakary Domingo MANE a fait la leçon aux dirigeants avant d’annoncer la tenue d’une marche pour, indique-t-il, « dire à l’opinion nationale et internationale que nous ne sommes pas contents ».
« Nous avons constaté que le Gouvernement du Sénégal attribue des fréquences à tour de bras sans se soucier d l’utilisation de ces fréquences. Nous avons constaté que ce soit au Sud du pays, dans le Nord, dans le Centre que des radios dites communautaires qui sont utilisées des fois pour des querelles de politiciennes. Ça veut dire que nous sommes assis sur une poudrière. Nous soupçonnons nos autorités de ne pas se soucier d’une presse professionnelle encore moins responsable. Ils veulent une presse qu’ils peuvent manipuler. Nous invitons les autorités de ce pays à réunir les conditions pour que le Code de la presse soit voté », observe le journaliste de Sud Quotidien.
S’agissant de la maison de la presse, le nouveau coordonnateur de la CAP juge que sa gestion est en train d’être politisée. «Dans tous les pays du monde, elle est gérée par les associations de presse. Au Sénégal, cette maison de la presse est en train d’être gérée par des politiciens. Et nous nous n’allons pas l’accepter. C’est pourquoi d’ailleurs la CAP, qui réunit toutes les associations que je vous ai citées, a boycotté la remise symbolique des clefs de la Maison de la presse », explique Bakary Domigo MANE. Autant de griefs parmi tant d’autres qui incitent les journalistes à vouloir se faire entendre. «Le 3 mai prochain, c’est la journée internationale de la liberté de la presse, nous allons marcher pour dire à l’opinion nationale et internationale que nous ne sommes pas contents de la politique… il n y a pas même pas de politique. Il y a une absence totale de politique des médias au Sénégal et cela est inacceptable », martèle Bakary Domigo MANE.
WALFnet