Les autorités guinéennes restent préoccupées par le sort de leurs ressortissants vivant aux Etats-Unis d’Amérique. L’ambassadeur des Usa en Guinée a été contraint de s’expliquer à Conakry.
Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, est préoccupé par les expulsions annoncées de plusieurs ressortissants de son pays vivant aux Etats-Unis. Alors que le sort de 55 guinéens en conflit avec les lois américaines semble scellé, les autorités guinéennes expriment des préoccupations sur les conditions de leur rapatriement. En fin de semaine dernière, c’est l’ambassadeur des Usa en Guinée Denis Hankins qui s’est livré à une séance d’explications au ministère guinéen des Affaires étrangères.
Selon un communiqué sur le site du gouvernement de Guinée, le diplomate américain a passé en revue les dispositions envisagées par l’administration de Donald Trump. Denis Hankinsa évoqué la situation de 55 guinéens en séjour illégal, impliqués dans plusieurs cas de crimes et de délinquance, qui attendent d’être expulsés des Etats Unis.
Face à cette problématique, Mohamed Hady Barry, Secrétaire général du département des affaires étrangères, a exprimé le sentiment de grandes préoccupations du président Alpha Condé par rapport à la situation des Guinéens sous le coup d’une expulsion des Usa.
La Guinée a réaffirmé sa ferme volonté à coopérer avec les Etats-Unis d’Amérique pour trouver une solution idoine au problème de migration. Les autorités guinéennes invitent au strict respect des droits humains dans la procédure d’extradition prochaine des 55 guinéens concernés.
Jeudi dernier, devait entrer en vigueur le deuxième décret de Donald Trump sur l’immigration, après le blocage par la justice du premier texte. Mais la deuxième version a été également bloquée pour l’ensemble des Etats-Unis. Un juge fédéral de Hawaï a pris la décision d’empêcher l’entrée en vigueur du texte, infligeant un nouveau revers à l’administration de Donald Trump. Successeur de Barack Obama à la Maison blanche, Donald Trump veut expulser des Etats-Unis jusqu’à trois millions de clandestins. Déjà plusieurs Africains ont été renvoyés chez eux, parmi lesquels, des Sénégalais rapatriés depuis le 20 février pour entrée illégale, séjours irréguliers, trafic de drogue, consommation de stupéfiants, des délits financiers et des délits de contrefaçon.
Walf Quotidien