Le rapport 2017 du département d’Etat américain sur la lutte contre les stupéfiants, le blanchiment de capitaux et sur les crimes économiques, rendu public au début du mois de mars, comporte, dans sa partie réservée au Sénégal, des remarques que l’Etat du Sénégal ne peut négliger même s’il ne les a pas commentées.
Les compatriotes de Donald Trump ont touché là où c’est plus que sensible : Touba et son statut. Pour eux, l’Etat est quasi-absent dans la ville sainte qu’ils décrivent comme une zone «largement autonome» où le gouvernement a «une autorité limitée».
Selon le rapport américain, cette situation rend Touba vulnérable au blanchiment de capitaux. Car, indique le document, entre 550 et 800 millions de dollars y sont envoyés annuellement par des ressortissants sénégalais basés chez l’Oncle Sam.
«Les systèmes de paiement mobiles tels que Wari, Joni Joni et Western Union répondent aux besoins des Sénégalais non bancarisés mais ne sont pas toujours sous réserve de l’application des contrôles de lutte contre le blanchiment d’argent en raison principalement de contraintes de ressources», mentionne le rapport américain.
WALFnet