Selon un rapport du Stokholm international peace research institut, publié mardi 20 février, l’Algérie caracole à la cinquième place des importateurs d’armes dans le monde.
Pour la période allant de 2012 à 2016, l’Algérie est le 5e plus grand importateur d’armes au monde juste derrière l’Inde, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et la Chine. Première observation : l’explosion de la demande en armes en provenance d’Asie et du Moyen-Orient.
L’Inde reste le premier importateur d’armes au niveau mondial. À la deuxième place du classement, on retrouve le royaume d’Arabie saoudite, qui mène une guerre au Yémen. Il a augmenté ses importations de 212% ses importations d’armes entre 2012 et 2016.
Avec 3,7% des importations mondiales d’armes, l’Algérie est devenue le 5e plus grand marché des exportateurs d’armes et d’équipement militaire. Selon ce rapport de Stockholm International Peace Research Institute (Spiri), l’Algérie est par ailleurs le plus grand importateur d’armes en Afrique durant la même période avec 46% des importations d’armement du continent.
Cependant, un autre rapport réalisé par le Strategic Defence Intelligence, plateforme spécialisée dans l’industrie de la défense, avançait que le Maroc voisin allait passer devant l’Algérie dans les années à venir en matière de moyens de défense.
Actuellement deuxième plus gros importateur africain d’armes derrière l’Algérie, le royaume du Maroc entend devenir le première puissance militaire en Afrique, précise ce rapport d’ici à 2022. “Le pays devrait investir 18,6 milliards de dollars pour la défense, dont 5,7 milliards de dollars destinés à financer des achats de défense”, notent les experts de la Strategic Defence Intelligence. Objectif ? Endiguer la puissance militaire algérienne.
Un budget de souveraineté
Même en temps de crise le ministère de la Défense nationale a toujours eu la plus grosse part du budget annuel. A preuve ? La dernière loi de finances et sa batterie de mesures de rigueur budgétaire n’a pas rogné sur l’enveloppe de ce ministère de souveraineté. Aussi, la loi de finances 2017 a consacré 1 118,29 milliards de dinars à la défense (soit la coquette somme de près de 10 milliards de dollars) qui représente globalement le quart du budget de fonctionnement total des institutions.
Les autorités justifient ces énormes dépenses par la situation sécuritaire d’abord intérieur avec une activité terroriste qui rester, certes marginales, mais dangereuse et potentiellement porteuses de risques et enfin la situation particulièrement anarchique de la Libye voisine et du nord-Mali. Deux sanctuaires terroristes qui obligent les autorités militaires à déployer d’énormes moyens de surveillance des milliers de kilomètres de frontières avec ces pays voisins.
Pour ce qui est des pays fournisseurs, la Russie demeure le premier pourvoyeur en armes de l’Algérie avec 60% des achats du pays, suivie de la Chine (15%), et l’Allemagne (12%), selon le rapport Stockholm International Peace Research Institute (Spiri).
Globalement, cinq pays se partagent le marché mondial de l’armement. Il y a les États-Unis avec 33% parts (+ 3 points), Russie avec 23% de part (1 point), la Chine avec 6,2% de parts du marché (+ 2,4 points), la France qui détient 6%, (avec 0,9 point) et enfin l’Allemagne avec 5,6% qui commence à devenir un grand fournisseur d’armes.
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