Le président des Etats-Unis Donald Trump, aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a estimé mercredi que « la solution à deux Etats » pour régler le conflit israélo-palestinien n’était pas la seule voie possible pour la paix.
En réponse, M. Netanyahu a jugé que le nouveau président américain offrait « une occasion sans précédent » pour faire avancer la paix pour sortir du plus ancien conflit de la planète.
Il a relevé à cet égard que « pour la première fois depuis que (son) pays existe, les pays arabes de la région ne considèrent pas Israël comme leur ennemi », en allusion aux puissances sunnites du Moyen-Orient.
Pour autant, le président Trump a appelé les deux parties israélienne et palestinienne à faire des « compromis ».
Il a exhorté l’Etat hébreu à faire preuve de « flexibilité » et de « retenue » sur la colonisation dans les Territoires palestiniens.
Le chef du gouvernement israélien a répondu que « la question des colonies n’était pas au coeur du conflit » avec les Palestiniens, auxquels il a réclamé la « reconnaissance de l’Etat juif » d’Israël.
De son côté, le président Trump a pressé les Palestiniens de se débarrasser de leur « haine » supposée à l’égard des Israéliens.
Quant au sujet potentiellement explosif du transfert éventuel de l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, le président des Etats-Unis a une nouvelle fois temporisé: « Nous y réfléchissons très très sérieusement […] Nous verrons ce qui se passe ».
Alliés historiques – Israël est le récipiendaire de la plus généreuse des aides militaires américaines avec quelque 38 milliards de dollars sur dix ans – les Etats-Unis et l’Etat hébreu entretiennent des « liens indestructibles », a vanté M. Trump.
Enfin, les deux dirigeants sont également tombés d’accord sur l’Iran, bête noire de l’Etat hébreu et contre lequel la nouvelle administration américaine a nettement durci le ton.
Donald Trump a une nouvelle jugé que l’accord sur le nucléaire iranien scellé notamment par son prédécesseur Barack Obama en 2015 était « l’un des pires accords qu’il ait jamais vus ».
« Mon administration a déjà imposé de nouvelles sanctions à l’Iran et j’en ferai davantage pour empêcher à jamais l’Iran de développer une arme nucléaire », a promis le président américain.