CHRONIQUE DE SIDI
Il était encore au berceau quand il s’illustra en prenant la défense de sa mère qui était acculée par des interrogations et des remarques malveillantes. Depuis ce jour, le Prophète Issa n’a cessé d’appeler à la droite et à l’adoration du Tout-Puissant. Comme ses illustres prédécesseurs, le prophète Issa fit face à un peuple sourd et muet obéissant plus à ses instincts.
La présentation que l’enfant Issa fit de sa mission n’était que le premier d’une longue série de miracles. Mais avant cela, Issa vécut normalement, comme tous les autres enfants de son âge, auprès de sa mère qui s’était, par la suite, rendue en Egypte où ils passèrent douze ans. Issa avait fini d’assimiler l’écriture, quand ils retournèrent tous deux en terre de Palestine. De retour chez les fils d’Israël, Issa vit que les gens vivaient du Seigneur qui ne les intéressait que quand il fallait faire profit. Il les appela à abandonner leurs pratiques et à adorer Dieu, le seul qui mérite leur soumission. Incrédules et incultes, les fils d’Israël ne l’écoutèrent pas. Il leur donna des preuves qu’il était un envoyé de Dieu. «En vérité, je viens à vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise comme la figure d’un oiseau, puis je souffle dedans: et, par la permission d’Allah, cela devient un oiseau. Et je guéris l’aveugle-né et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission d’Allah. Et je vous apprends ce que vous mangez et ce que vous amassez dans vos maisons. Voilà bien là un signe, pour vous, si vous êtes croyants! », leur expliqua le prophète Issa (Sourate 3 verset 49). Malgré les miracles qu’il fit devant eux (Calmer une tempête, donner la vie, ressusciter des morts, multiplier des pains pour nourrir une foule, marcher sur l’eau, rendre la vue à un aveugle de naissance, etc.), seules douze personnes, appelées al-Hawâriyyôun (les apôtres), crurent en lui. Ces derniers demandèrent au prophète Issa un autre miracle pour, avaient-ils dit, raffermir leur foi. Le prophète Issa n’accéda à leur demande qu’après les avoir mis en garde. «Ô Allah, notre Seigneur, dit Issa, fils de Maryam, fais descendre du ciel sur nous une table servie qui soit une fête pour nous, pour le premier d’entre nous, comme pour le dernier, ainsi qu’un signe de Ta part. Nourris-nous: Tu es le meilleur des nourrisseurs. Oui, dit Allah, Je la ferai descendre sur vous. Mais ensuite, quiconque d’entre vous refuse de croire, Je le châtierai d’un châtiment dont Je ne châtierai personne d’autre dans l’univers.» (Sourate 3 verset 49). Et le Seigneur fit descendre la table qui avait tout ce qu’un homme ne pouvait que rêver comme mets succulents.
Mais le prophète Issa n’était pas un magicien multipliant les tours. Il avait un message à transmettre, une mission à remplir. Il avait confirmé la Thora comme une émanation du Seigneur de qui il avait également reçu l’Evangile qu’il avait à partager. «Et Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu’il y avait dans la Thora avant lui. Et Nous lui avons donné l’Evangile, où il y a guide et lumière, pour confirmer ce qu’il y avait dans la Thora avant lui, et un guide et une exhortation pour les pieux. » (Sourate 5, verset 46). Il s’appuya notamment sur les apôtres qui parcoururent les contrées les plus éloignées pour véhiculer la parole de Dieu. « Puis, quand Issa ressentit de l’incrédulité, de leur part, il dit: «Qui sont mes alliés dans la voie d’Allah?» Les apôtres dirent: «Nous sommes les alliés d’Allah. Nous croyons en Allah. Et sois témoin que nous lui sommes soumis. Seigneur! Nous avons cru à ce que Tu as fait descendre et suivi le messager. Inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent» (Sourate 5, versets 52 53).
Plus le message du prophète Issa se faisait entendre, plus ses ennemis se faisaient plus pressants. Plus le nombre de ses fidèles grandissait, plus ses ennemis devenaient plus entreprenants. Ils croyaient dur comme fer qu’Issa cherchait à prendre le pouvoir et à les commander. Ils complotèrent ainsi contre lui.
A lire chaque vendredi…
Par Sidi Lamine NIASS
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