Ses principaux challengeurs, Ryad Mahrez et Pierre Aubameyang prématurément éliminés de la course pour le titre de champion d’Afrique de cette Can 2017, l’attaquant sénégalais Sadio Mané s’ouvre la voie pour le Ballon d’or africain 2017.
A charge à lui maintenant de porter le Sénégal pour aller au bout de cette 31e édition de la grand’messe du football africain.
A l’issue des deux matches qu’il a joués contre la Tunisie et le Zimbabwe, Sadio Mané est en train de confirmer toutes les attentes placées en lui. A chaque sortie, c’est lui qui a ouvert le score pour le Sénégal qui a, tour à tour, battu ses deux premières adversaires (Tunisie et Zimbabwe) par le même score de 2-0. Une performance qui ne fait que confirmer tout le bien que les observateurs du football africain, voire mondial, attendent du sociétaire de Liverpool à cette 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017.
Arrivé au troisième rang du Ballon d’or africain 2016 derrière, respectivement, l’Algérien Ryad Mahrez (sacré pour la première fois) et son dauphin, le Gabonais Pierre Aubameyang (vainqueur de l’édition 2015), l’attaquant des «Lions» du Sénégal court derrière cette distinction honorifique qui récompense le meilleur joueur du continent africain. Et étant le seul du podium à atteindre les quarts de finale de cette présente édition de la Can, après l’élimination prématurée du Gabon et de l’Algérie, la voie lui est ouverte pour réaliser ce sacre. Et le natif de Bambaly est en ce moment bien parti pour marcher sur les pas d’El Hadji Ousseynou Diouf qui est le seul football sénégalais à avoir remporté, et à deux reprises, en 2001 et 2002, cette distinction décernée, à chaque fin d’année, par la Confédération africaine de football (Caf).
En effet, bien avant de rejoindre le Gabon pour y défendre les couleurs du Sénégal, Sadio Mané a déjà crevé l’écran en Premier League. Où, au front de l’attaque des Reds, il a déjà inscrit neuf (9) buts et effectué cinq (5) passes décisives. Un bon ratio qui fait de lui un des éléments clés du dispositif du technicien allemand, Jürgen Klopp. Avec deux buts déjà dans les jambes dans cette Can, il pourrait glaner des points précieux, au cas où il contribuera, de façon significative, à hisser le Sénégal au sommet du football africain.
En tout cas, c’est tout le mal que lui souhaite son coach Aliou Cissé. «Je vois que d’année en année, il progresse. Je pense que tout cela peut être bénéfique pour nous», a soutenu le sélectionneur des «Lions» en conférence de presse à l’issue du match joué contre le Zimbabwe. Mais aujourd’hui, s’empresse-t-il d’ajouter, «je pense qu’il est encore un peu fragile, un peu tendre pour porter l’équipe nationale comme tout le monde le dit. C’est à nous de l’aider, à ses coéquipiers de lui faciliter la tâche, pour qu’il puisse justement, à un moment donné, porter cette équipe nationale comme Jules-François Bocandé ou El-Hadji Diouf l’avaient fait», tempère Aliou Cissé.
Cheikh Tidiane GOMIS (Franceville, envoyé spécial)