Si la crise politique gambienne a pris autant d’ampleur avec l’option militaire privilégiée, c’est que l’ex président gambien Yahya JAMMEH était sur plusieurs fronts et sa chute devenue inévitable. C’est la conviction d’Ibrahima SENE du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT).
«JAMMEH n’était pas seulement en contentieux avec son peuple, mais il l’était aussi avec les USA, où le lobby Gay veut sa peau pour avoir interdit l’homosexualité qui y est passible de peine de mort, avec la Grande Bretagne, pour avoir quitté le Commonwealth, avec l’Union Européenne, pour avoir refusé de signer les APE, et avec notre pays, pour son rôle dans la rébellion en Casamance », a-t-il affirmé.
Poursuivant, le responsable politique se demande ce qui serait advenu si CONDE et Abdoul AZIZ n’avaient pas décidé de s’impliquer in extrémis, dans la recherche d’une solution politique, conformément à la Résolution de l’ONU? «Cette intervention auprès de JAMMEH n’a-t-elle pas obligé la CEDEAO à stopper son intervention ? Les deux ultimatums de la CEDEAO, de 16 H et de 18 H, ont-ils été suivis d’effet?», s’interroge Ibrahima SENE. Avant d’ajouter : « Je crois qu’il faut savoir raison garder et être juste. Les négociateurs officiels de la CEDEAO avaient jeté l’éponge, ouvrant le voie à une intervention armée, immédiatement mise en œuvre et heureusement stoppée par CONDE et AZIZ», fulmine-t-il.
Walfnet