La Gambie est dans l’attente de l’arrivée imminente du nouveau président de la République, Adama Barrow, après le départ en exil de Yahya Jammeh.
Un exil qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, notamment sur les conditions du départ de l’ex-président gambien. Le secrétaire général de l’Onu, António Guterres s’est dit réjoui du dénouement de la crise politique. «L’Etat de droit a prévalu en Gambie», s’est réjoui M. Guterres dans un message posté, samedi, sur son compte officiel Twitter. Selon un communiqué au Centre d’actualité des Nations-Unies, la Cedeao, l’Ua et l’Onu se sont notamment engagés à collaborer avec le gouvernement gambien pour «assurer et garantir la dignité, le respect, la sécurité et les droits» de l’ancien Président Jammeh, «en tant que citoyen, dirigeant de parti et ancien chef d’Etat», et de sa famille immédiate, des membres de son cabinet, des responsables gouvernementaux, des responsables de la sécurité et des militants de son parti et des loyalistes. Les trois organisations sous régionale, régionale et internationale se sont engagés à travailler avec le gouvernement gambien pour s’assurer qu’aucune mesure législative ne soit prise à l’encontre de l’ancien Président Jammeh et son entourage et ont exhorté les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que les anciens membres du régime et les partisans ne soient ni intimidés ni harcelés, ajoute le communiqué. Afin d’aider à la transition pacifique et ordonnée, au transfert du pouvoir et à la création d’un nouveau gouvernement, l’ancien Président Jammeh quittera temporairement la Gambie «sans porter préjudice à ses droits de citoyen et de chef de parti politique». La Cedeao, l’Ua et l’Onu collaboreront avec le gouvernement gambien pour garantir que l’ancien Président Jammeh soit libre de retourner en Gambie à tout moment de son choix, «conformément au droit international relatif aux droits de l’homme et à ses droits en tant que citoyen de la Gambie et ancien chef d’Etat».
Dans leur déclaration commune, les trois organisations ont fortement souligné le rôle important des Forces de défense et de sécurité gambiennes dans le maintien de la paix et de la stabilité du pays. Ils se sont engagés à travailler avec le gouvernement gambien afin de prendre toutes les mesures appropriées pour «soutenir le maintien de l’intégrité des Forces de défense et de sécurité et se prémunir contre toutes les mesures qui peuvent créer des divisions et une rupture de l’ordre».
Walf Quotidien