Le général Ousmane Badji, chef d’Etat-major général des armées gambiennes a failli trouver la mort, ce soir (jeudi), sur l’avenue de Westfield, à Bakao.
Une foule surexcitée l’a humilié et a failli le déshabiller après l’avoir lynché et séparé de ses insignes de général d’armée.
Cette humiliation est intervenue, ce soir (jeudi), alors que celui qui promettait de mourir pour Yahya Jammeh a tenté de reprendre, à son compte, la victoire des Gambiens en se mêlant à la foule qui conspuait l’ancien président et célébrait Adama Barrow. Acclamé au début, par la foule qui l’avait porté en triomphe, le général -qui a pris goût au bain populaire- était revenu à Westfield remettre ça.
Mais, cette fois-ci il est tombé sur des gens qui n’ont pas oublié ses menaces publiques de mettre la Gambie à feu et à sang pour le Babiili Mansa avant de faire machine arrière après avoir dansé sur le No stress de Viviane Chidid Ndour et vu la détermination des soldats de la CEDEAO.
Dépouillé de ses galons, le général a été frappé devant ses hommes et n’a pu échapper à la furie populaire que grâce à la sagesse de certains notables qui sont intervenus pour le faire libérer. Mais, en partant, le général a laissé son béret et son bâton de commandement entre les mains de ses agresseurs, déterminés à humilier tous les soutiens de Yahya Jammeh.
Pour les partisans de Adama Barrow, « le CDS est un traître, il agit selon ses intérêts alors que là on parle de la vie du peuple gambien. » « Nous ne laisserons personne jouer avec notre avenir » ont-ils averti.
Pour que cela serve de leçon, les manifestants ont gardé son bérets et ses insignes en souvenirs. « On les remettra au musée pour que les générations futures puissent les voir et savoir ce qui s’est passé ici avec Yahya Jammeh et ses hommes« , a averti un des manifestants.
Kewoulo