Au Gabon, du 14 janvier au 5 février, l’équipe nationale du Sénégal participe à sa 14e Coupe d’Afrique des nations de football (CAN). Au vu de ses derniers résultats lors des trois précédentes éditions (2008, 2012 et 2015), elle a été balayée dès la phase de poules, les Sénégalais ne sont pas trop rassurés par les protégés d’Aliou CISSE.
Il est 13 heures au rond-point Liberté 6 à Dakar. Comme tous les jours, l’espace grouille de monde. Il y règne une ambiance de foire commerciale. Les commerçants exposent leurs produits et marchandent avec les clients. A cela s’ajoute la pollution sonore des voitures. On a l’impression d’être dans un tour de Babel. Ça bavarde. Et les commentaires vont bon train. A la veille de cette Can 2017, qui démarre ce soir à Libreville, une attention particulière est accordée à l’équipe nationale du Sénégal, qui descend au Gabon pour une 14e participation.
Journal en main, Khassim Seck est bien disposé à partager son avis par rapport aux attentes placées aux «Lions». «Il va falloir que les joueurs se concentrent sur leurs adversaires. Prendre les choses match par match pour résoudre les équations», avise-t-il. Avant de formuler ses vœux : «Je souhaite à nos «Lions» de remporter la coupe». Khassim Seck s’empresse toutefois de faire noter qu’il y a une grande différence entre les matchs amicaux et ceux de la Can. Il trouve le classement contre le Congo beaucoup plus avantageux pour l’équipe d’Aliou Cissé.
Un avis partagé par El Malick Badiane, qui invite les «Lions» à aborder la Can avec beaucoup plus de sérénité, malgré le brillant parcours réalisé aux éliminatoires et les deux derniers matchs amicaux remportés avec succès. « Il n’est pas question que l’on perde notre premier match contre la Tunisie. Il appartient alors à Aliou Cissé de faire un bon classement pour répondre à nos attentes», argue El Malick Badiane. Selon qui, les performances des «Lions» dans cette compétition dépendront du classement de leur sélectionneur.
Très intéressés par le sujet posé, de jeunes vendeurs affichent leur scepticisme sur l’équipe du Sénégal. «Aliou Cissé ne sait rien du tout. La génération 2002 était beaucoup plus rigoureuse que celle d’aujourd’hui. Les «Lions» de 2002 avaient l’amour du maillot, contrairement à ces jeunes joueurs de cette équipe nationale», brocardent-ils en cœur. Dans ce méli-mélo, Baye Lath semble être le plus informé du groupe. «Nous avons dans notre poule les Maghrébins qui sont des équipes coriaces. Et la Tunisie est la bête noire du Sénégal. Donc, il va falloir trouver un vrai fond de jeu. C’est là que nous attendons le coach, Aliou Cissé. C’est à lui de faire les choix qu’il faut pour remporter ce match important contre la Tunisie».
Hindou TOURE
(Stagiaire)