Les habitants de la Médina sont déterminés à faire libérer leur maire et ses coaccusés. Pour atteindre leur objectif, ils ont décidé d’organiser tous les vendredis des manifestations de rue. Une initiative soutenue par Khalifa Sall et Barthélémy Dias. «Je serai toujours présent à ces manifestations», déclare le maire de Dakar. De son côté, le maire de Mermoz-Sacré-cœur rappelle aux souteneurs du maire de la Médina qu’ils n’ont pas besoin d’avoir une autorisation. Selon lui, la marche est un droit constitutionnel et il suffit juste d’informer l’autorité administrative. Barthélémy Dias affirme que ces manifestations sont nécessaires d’autant plus que selon lui, ils sont en face d’une injustice qui doit être combattue. «Il ne s’agit pas de parler des problèmes du Ps, mais de défendre des valeurs et des droits constitutionnels. Nous avons dénoncé avec la dernière énergie l’injustice qui s’abat sur Bamba Fall et les autres. Nous disons avec force que nous soutenons la population de la médina et la démocratie. Ce qui se passe est inadmissible», dit-il.
Mais si ces manifestations s’imposent, c’est parce que d’après lui, c’est Khalifa Sall qui est dans le viseur du pouvoir. «On a annoncé que le président Macky Sall va soit disant transmettre des rapports à l’Ige. Tout cela participe d’une cabale, d’un complot qui vise Khalifa Sall qui est notre espoir pour les élections à venir», dit-il. Avant d’ajouter: «Il n’est pas question, qu’à défaut de pouvoir battre un adversaire démocratiquement qu’on utilise des moyens anti démocratiques, des moyens qui remontent d’un autre âge pour liquider un adversaire politique. Cela dépasse le Ps, cela dépasse nos personnes, elle interpelle les Sénégalais. C’est la raison pour laquelle nous sommes là aujourd’hui. Et c’est la raison pour laquelle nous allons participer aux marches à venir tous les vendredis pour faire comprendre à ceux-là que nous sommes dans aucune disponibilité de nous aplatir devant l’intimidation qui n’a aucune chance de passer», peste encore le maire de Mermoz-Sacré-Cœur.
A noter que cette conférence de presse s’est tenue sous très haute surveillance. L’avenue Blaise Diagne a été quadrillée et interdite à la circulation par les forces de l’ordre. Des policiers anti émeutes armés jusqu’aux dents et prêts à faire usage de gaz lacrymogènes. «Si on avait mobilisé autant de forces de police pour la Casamance, on aurait depuis longtemps réglé la crise casamançaise», ironise Barthélémy Dias.
WALF