Le gouvernement sénégalais table sur une éradication de la faim «d’ici 2035», conformément à l’objectif de l’Alliance globale pour l’initiative en faveur de la résilience au Sahel en Afrique de l’Ouest (Agir), a indiqué, lundi, à Thiès, Mody Diop, un responsable du Secrétariat exécutif du Conseil national de la sécurité alimentaire (SECSA).
Dans cette perspective, il a mis en place la Stratégie nationale de sécurité alimentaire et de résilience (SNSAR) dont l’objectif est d’assurer aux populations sénégalaises «une sécurité alimentaire durable et une meilleure résilience» face aux chocs à l’horizon 2025, a-t-il souligné.
M Diop s’exprimait lors de l’ouverture d’un atelier national sur «l’analyse intégrée du contexte (AIC), pour le renforcement des capacités des experts et des acteurs évoluant dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition».
Les acteurs sont par conséquent appelés à «mettre ensemble toutes les synergies, afin de réduire structurellement et de manière durable la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle», pour l’atteinte de l’objectif «Zéro faim» d’ici 2035.
Mody Diop a réaffirmé «la volonté de l’Etat de prendre à bras-le-corps la problématique de l’insécurité alimentaire et de la résilience des ménages sénégalais».
Le Sénégal, pour ce faire, compte «réussir une analyse adéquate qui va déboucher sur un meilleur ciblage des interventions destinées aux populations les plus exposées aux risques de chocs», a-t-il dit.
Il a évoqué «une cible de prés 900 000 personnes à soutenir, au niveau des zones vulnérables» des régions de Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.
Le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), Diaba Bâ, a lui insisté sur la nécessité d’un «plan de riposte» face à l’insécurité alimentaire.
Celui-ci doit se baser sur une expertise, des connaissances et une analyse des facteurs de vulnérabilité, à savoir le déficit pluviométrique et les inondations par exemple, des facteurs parmi d’autres qui engendrent l’insécurité alimentaire, a-t-il expliqué.
Il a réaffirmé l’engagement du Pam auprès du gouvernement sénégalais «pour combattre l’insécurité alimentaire» et atteindre l’objectif «zéro faim» au Sénégal.
L’analyse intégrée du contexte (Aic), un instrument mis en place par le Pam, a de cette manière conduit à «l’identification des différentes formes de vulnérabilité liées à l’insécurité alimentaire récurrente, aux chocs ainsi qu’aux facteurs climatiques aggravants, en vue de faciliter des stratégies d’interventions appropriées», a-t-il fait savoir.
APS