Le conflit entre Khalifa Sall et Ousmane Tanor Dieng a atteint son paroxysme hier par l’arrestation de Bamba Fall et ses présumés acolytes dans la casse de la maison du Parti socialiste le 5 mars 2016.
La réconciliation entre les deux hommes forts du Ps est désormais impossible. Si on ajoute la convocation de Barthélémy Dias au tribunal ce 25 janvier dans le cadre du meurtre de Ndiaga Diouf, c’est finalement l’Etat-major de Khalifa Sall qui est décapité. Il ne reste plus au maire de Dakar beaucoup de solutions pour sa survie politique que de rendre les coups reçus.
Bamba Fall et les jeunes accusés d’être les auteurs de la casse de la maison du Parti socialiste le 5 mars dernier ont été déférés hier au parquet. Un grand pas vers la rupture définitive entre Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall. Le conflit entre les deux hommes forts du Parti socialiste a atteint son paroxysme hier. Autant dire que le point de non-retour a été atteint et que la réconciliation n’est plus possible. «Comme tout grand parti, il y a toujours des divergences qu’il faut aplanir. Nous avons l’habitude de vivre pareille situation. On a mal, mais on trouvera une solution», déclaré hier le patron du Parti socialiste dans les colonnes de l’As. Mais c’était peut-être sans compter avec la nouvelle tournure des événements. Une solution n’est plus possible car on voit mal Khalifa Sall dont les lieutenants sont traqués, poursuivis et traînés en justice, continuer à garder le sourire ou à chercher un quelconque consensus avec Ousmane Tanor Dieng. Le cas de Barthélémy Dias convoqué le 25 janvier prochain au tribunal dans le cadre du meurtre de Ndiaga Diouf avait déjà porté un coup dur dans les deux camps. Le probable emprisonnement de Bamba Fall et ses «acolytes» scellera définitivement l’implosion de la maison des verts de Colobane.
Dans les prochains jours Khalifa Sall sera obligé à son tour de franchir le rubicond en posant des actes concrets allant dans le sens de la rupture. Il y va de sa crédibilité et de sa survie politique. Il ne reste plus au maire de Dakar beaucoup de solutions que de rendre les coups reçus. En effet, avec le procès de Barthélémy Dias à l’issue inconnue et l’arrestation de Bamba Fall, c’est tout simplement l’Etat-major du maire de Dakar qui est décapité. Le maire de Mermoz Sacré Cœur et celui de Médina constituent à n’en pas douter les piliers de la candidature de Khalifa Sall aux prochaines législatives et à la présidentielle de 2019. Et les priver de leur liberté ou la contrôler serait la meilleure manière d’esseuler le maire de Dakar à défaut de l’obliger à revoir ses ambitions politiques à la baisse.
Georges Nesta DIOP (Walf Quotidien)