La classe politique, pouvoir comme de opposition, s’accorde à dire que la date du 2 juillet prochain choisie pour la tenue des élections législatives ne saurait être maintenue, car coïncidant avec le ramadan. En outre, avec le fichier électoral qui peine à faire l’unanimité, avec les inscriptions sur les listes électorales qui s’éternisent, tous les ingrédients sont réunis pour que ces joutes électorales ne se tiennent à date échue.
Me Ousmane SEYE qui avait soutenu mordicus que les élections auront lieu à la date convenue entre le chef de l’Etat et une partie de l’opposition s’est rendu compte de l’évidence. «Tout a été programmé pour ces élections législatives et tous les moyens nécessaires ont été aussi mis en place de même que les commissions qui ont été à leur tour multipliées», avait-il indiqué. Maintenant, c’est un autre son de cloche. «La date du 02 juillet 2017 sera reculée ou avancée», a rectifié l’avocat qui parle curieusement au nom de la mouvance présidentielle.
Des élections avancées n’ayant jamais été faites au Sénégal, en Afrique en général, il semble que l’avocat polit son discours en attendant de voir dans quelle mesure repousser les législatives. Un décalage qui va nécessairement impacter sur le mandat des députés qui arrive à terme au mois de juillet 2017. Une donne qui n’échappe pas à Pape DIOP. Pour le leader de la Convergence démocratique bokk guis guis (CD/BGG), au rythme où vont les choses, la prorogation du mandat des députés est la seule alternative. «Depuis que le Sénégal est Sénégal, toutes les élections législatives se sont tenues à date échue c’est-à-dire au mois de juin et l’installation de l’Assemblée nationale au mois de Juillet. Je ne vois pas comment ce Gouvernement qui ne regarde pas l’histoire peut se permettre de fixer les élections au mois de juillet qui coïncide avec le mois béni de Ramadan. Et si on tient les élections au mois de juillet, je me demande comment on va régler ce vide juridique qui nous attend puisque le mandat des députés va prendre fin au mois de juillet. La seule alternative sera alors de prolonger le mandat des députés qui sont dans cette législature actuelle», a soutenu l’ancien maire de Dakar.
WALFnet