Le Nigéria n’est pas content du traitement réservé à ses ressortissants en terre sud-africaine. Lagos dénonce les brutalités policières en Afrique du sud, qui auraient coûté la vie à 20 de ses ressortissants en 2016.
La dernière victime en date a été tuée le 29 décembre.
Neuf jours auparavant, un Nigérian de 37 ans a été retrouvé mort à Johannesburg par la police, assis sur une chaise dans un appartement, après avoir été tué à bout portant, avec un sac en plastique sur la tête.
Selon Abike Dabiri Erewa, conseillère spéciale du président Muhammadu Buhari, en charge des affaires étrangères et de la diaspora, tous ces morts doivent être portés à l’attention immédiate des autorités des deux pays.
Des Nigérians impliqués dans le trafic de drogues en Afrique du sud, sont souvent accusés de corrompre la police.
La police sud-africaine, qui travaille dans des conditions difficiles, est tristement connue pour sa violence. Pour le moment, Pretoria n’a pas réagi.
En avril 2016, la tension était déjà montée d’un cran entre Abuja et Pretoria, lors des violences xénophobes qui avaient fait 7 morts parmi des migrants africains.
Le Nigéria avait rappelé son ambassadeur en guise de protestation.
L’Afrique du sud avait accusé Abuja d’exploiter l’incident, alors que Pretoria n’avait pas protesté après l’inefficacité de l’administration nigériane après l’effondrement du toit d’une église en 2015, qui avait causé la mort de 84 Sud-Africains.
BBC avec WALFnet