Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, a soutenu jeudi que le Sénégal travaille sur “des solutions” pour une issue pacifique à la crise post-électorale en Gambie, tout en sauvegardant les relations entre les deux pays.
Au pouvoir depuis le 22 juillet 1994 à l’issue d’un coup d’Etat, Yahya Jammeh refuse de reconnaître le verdict des urnes après avoir pourtant accepté dans un premier temps sa défaite et félicité son challenger, Adama Barrow déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante.
Depuis, il est resté sourd aux différents appels de la communauté internationale visant à lui faire entendre raison.
Les chefs d’État de la CEDEAO ont décidé lors d’une réunion tenue récemment à Abuja(Nigeria) d’assister à l’investiture du président élu, M. Barrow, qui aura lieu le 19 janvier à Banjul.
La CEDEAO a désigné Muhammadu Buhari, président et commandant en chef de la République fédérale du Nigéria, comme médiateur en Gambie et de John Dramani Mahama, président de la République du Ghana, comme coprésident.
Interpellé jeudi aprés-midi par le député El Hadj Diouf sur l’attitude du Sénégal sur la gestion de la crise gambienne lors de l’examen de plusieurs projets de loi de son département à l’Assemblée nationale, Mankeur Ndiaye a affirmé que le Sénégal est “un pays de paix et de dialogue”.
“Nous avons toujours eu des relations apaisées avec la Gambie et le président de la République Macky Sall a effectué sa première visite officielle en Gambie. Nous avons toujours adopté une attitude de paix par rapport à la Gambie et n’avons jamais répondu aux provocations du président Yaya Jammeh”, a-t-il expliqué.
Mankeur Ndiaye a soutenu que le Sénégal n’est pas “belliciste ni guerrier” et penche pour une solution négociée à l’instar de la communauté internationale.
Selon le ministre des Affaires étrangères, la situation en Gambie est “compliquée”, mais, “la priorité est axée sur la recherche de solutions négociées et pacifiques”.
- Ndiaye a rappelé la mission qui s’était rendue en Gambie pour faire le point sur la situation politique avec l’ensemble des parties prenantes impliquées.
APS