Pour des raisons diverses, le Sénégal perd 213 milliards de francs CFA de recettes fiscales, selon une étude menée par les experts Arona BA et Youssou DIAGNE. Les causes à cette situation sont généralement de deux sortes : l’évasion et la fraude fiscales et les exonérations. Pour ce qui est des exonérations, elles se chiffrent à 2,2 % du Produit intérieur brut (PIB). Ce qui représente 30,2 % des recettes fiscales.
Les recettes fiscales sont le fruit des taxes indirectes tirées du commerce extérieur. Le constat est qu’elles connaissent une tendance baissière, si l’on en croit M. Arona BA, dans une présentation faite lors de la journée économique organisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). Cependant, il faut noter que les investissements intérieurs sont en hausse. Entre 2001 et 2016, ils sont passés de 31,2 % à 41,6 %, selon Serigne Moustapha SENE, le directeur de la prévision et des études économiques. Il a également rappelé l’importance de l’aide publique au développement. Elle représente 0,7 % de la richesse que les pays riches octroient à ceux plus pauvres.
Par ailleurs, des réformes sont menées depuis la période avant dévaluation et se sont poursuivies durant celle post dévaluation. Il s’agit, entre autres de la modernisation de l’administration fiscale, la mise en place de dispositif de lutte contre la fraude etc. Avec un faible niveau de corruption, comparé à certains pays de la zone UEMOA, le Sénégal se classe à la troisième place en termes de pression fiscale, derrière la Côte d’Ivoire et le Niger.
Lejecos