«Pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine», a dit le président américain, qualifiant la Russie de «petit pays». Au même moment, on apprenait que le FBI a rejoint la CIA sur son analyse de l’intervention russe dans le processus électoral américain.
Le président américain, Barack Obama, a affirmé ce vendredi avoir demandé directement en septembre à son homologue russe Vladimir Poutine de «cesser» les cyberattaques, le menaçant de «conséquences sérieuses s’il ne le faisait pas».
Revenant sur les piratages informatiques qui ont visé les démocrates et perturbé la présidentielle américaine, Barack Obama a assuré qu’il s’était inquiété de leur impact potentiel sur le vote. «J’ai donc dit à la Russie d’arrêter et indiqué qu’autrement il y aurait des conséquences», a dit, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le président qui cédera le pouvoir au républicain Donald Trump le 20 janvier.
Concernant les responsabilités, Barack Obama a directement visé son homologue russe, Vladimir Poutine : «pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine». Il en a profité pour éreinter la Russie, un «petit pays» qui «ne produit rien que les gens aient envie d’acheter», mais qui peut «affaiblir» les Etats-Unis «si nous commençons à admettre l’idée qu’il est acceptable d’intimider la presse, ou d’enfermer les dissidents, ou de discriminer les gens sur la base de leur foi ou de leur apparence».
Il a aussi invité Donald Trump à accepter une enquête «bipartisane, indépendante» sur ces piratages qui ont visé le parti démocrate et des proches de la candidate démocrate Hillary Clinton, «un processus qui donnerait au peuple américain l’assurance (…) que les élections ont été libres et justes».
Presque au même moment, le Washington Post a révélé que le FBI, service fédéral d’enquêtes judiciaires et de renseignement intérieur, rejoignait les analyses de la CIA selon lesquelles la Russie agi afin d’influencer le cours de l’élection américaine. C’est un message du directeur de la CIA, John Brennan, transmis à des officiels américains, qui l’atteste : il explique avoir rencontré le directeur du FBI, James Comey, et celui du renseignement national, Jim Clapper, et qu’«un fort consensus existe [entre eux] sur l’ampleur, la nature et les intentions de l’intervention russe dans notre élection présidentielle».
Les deux piratages dans lesquels seraient impliqués les services russes sont ceux des mails du comité national démocrate, plus haute instance du parti d’Hillary Clinton, qui avaient été révélés cet été, et ceux des mails de John Podesta, le directeur de campagne de la candidate, publiés en octobre.
AFP