«Nous demandons au président Jammeh de respecter le verdict des urnes, d’assurer la protection du président BARROW démocratiquement élu par le peuple gambien. Nous lui demandons incessamment de créer les conditions d’un transfert pacifique du pouvoir le mois prochain conformément aux dispositions de la Constitution gambienne. Et nous le mettons en garde très solennellement et très sérieusement contre toute tentative de porter atteinte aux intérêts du peuple du Sénégal et à la sécurité de ses ressortissants qui vivent et qui travaillent en Gambie. Nous avons des informations alarmantes de ce point de vue. Nous ne l’accepterons pas, Nous ne l’accepterons pas», martelait, sous le ton de la menace, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Mankeur NDIAYE donnait ainsi un écho officiel aux appels aux armes des organisations des droits de l’homme. Un discours va-t’en guerre adoucit par le président Macky SALL qui à travers son compte twitter ouvre la porte du dialogue. «En Gambie j‘en appelle au respect du choix du peuple ami et souverain, dans la paix et le dialogue», écrit le chef de l’Etat. Une position soutenue par Moustapha Cissé LO, président du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui accuse les organisations de défense des droits de l’homme d’attiser le feu. Appelant les responsables de celles-ci à se taire, le député renseigne travailler à trouver une porte de sortie à Yahya Jammeh. «Nous travaillons à ce qu’on puisse respecter la présomption d’innocence pour le gouvernement sortant, mais aussi travailler à ce que le vainqueur puisse prendre le pouvoir et exercer les prérogatives que le peuple gambien lui a conférées », déclare Cissé LO.
Eviction du député Mimi TOURE, 3e candidature, transhumance… : Macky sur les pas de WADE
Arrivé en 2012 à la tête de l’Etat, le président Macky Sall est aujourd’hui en train de poser les actes...