Des sommités de toutes obédiences confondues ont répondu, hier, présents à la cérémonie de dédicace du livre, l’étranger parmi les siens. La manifestation a eu lieu dans les locaux du Groupe Wal Fadjri où le courage et la persévérance de Sidi Lamine Niass ont été salués.
La cérémonie de dédicace du livre, «L’étranger parmi les siens » du Président directeur général du Groupe Wal Fadjri, Sidi Lamine Niass, a vécu. Hommes politiques, chefs religieux, chefs coutumiers, diplomates, écrivains, journalistes, sympathisants… ont convergé, hier, dans les locaux dudit groupe pour participer à l’événement. Du représentant du chef de l’Etat, aux leaders de l’opposition en passant par les chefs religieux et coutumiers, la République s’est mobilisée pour rendre un vibrant hommage au PDG du groupe Wal Fadjri.
Elégant dans son grand boubou traditionnel de couleur marron, le Maitre de cérémonie, le journaliste Magib Sène, dans un phrasé subtil, campe le décor avec une présentation originale de l’ouvrage et du parrain, le Khalife général de Pire, Moustapha Cissé. «C’est un livre qui n’est pas comme les autres de par son énoncé et de son analyse. Sidy Lamine Niasse a écrit l’ouvrage avec une tonalité exceptionnelle et dans un style alerte», dit-il, d’emblée. Et de poursuivre que l’auteur est un écrivain majeur et courageux qui endosse tout seul sa responsabilité. M. Sène souligne que le président du groupe Wal Fadjri, sa vaste culture arabo islamique fait de lui un grand écrivain qui maitrise parfaitement les techniques d’écriture.
L’auteur du livre, Sidi Lamine Niass, avant de parler de son ouvrage salué la clairvoyance et l’esprit de rassembleur et de régulateur social du Parrain, l’ambassadeur Moustapha Cissé. Revenant sur les péripéties qui lui ont amené à écrire cet ouvrage, il affirme que «L’étranger parmi les siens» est non seulement une compilation de ses écrits qu’il a réactualisés mais aussi pour parler de ce qu’endure des intellectuels marginalisés dans leur pays. «Dans le livre j’ai utilisé la troisième personne du singulier. J’ai considéré que mon expérience et les vicissitudes que j’ai connues sont aussi celles qu’on connues la plupart des sénégalais. Parce qu’il y a des arabisants et ceux qui ont appris le français qui sont laissés pour compte. Pour toutes ces personnes qui sont laissées pour compte, je considère qu’ils se sentent souvent comme des étrangers dans leur propre pays», souligne le Pdg du Groupe Wal Fadjri. Qui affirme que le livre est en quelque sorte un cri du cœur. «II suffit que quelqu’un quitte Dakar pour se rendre dans certaines localités, la première chose que les habitants lui demandent, comment va le Sénégal ? C’est en quelque sorte un sentiment qu’on laisse grandir en créant des classes en excluant certains. Il faut insister sur la voix des sans voix», affirme-t-il, en annonçant qu’il a un autre livre en gestation dont la parution ne tardera pas.
Rien de nouveau sous le soleil
Sur un autre registre, l’auteur a indiqué que le Sénégal est toujours sous le joug de l’occident parce que la colonisation est plus qu’actuelle. «Je ne vois pas les différents régimes qui se sont succédé. Depuis l’indépendance, il n’y a qu’un seul régime, ce régime colonial hérité par Senghor. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Le Jour où nous serons indépendant, le Sénégal sera un autre Sénégal», souligne-t-il. Et de poursuivre : «Le Sénégal a beaucoup de ressources mais elles sont exploitées par l’étranger. Le train qui venait de Taïba avec le phosphate va directement au port être exporter et le notre pays ne gagne aucun franc. Vous pouvez le dire pour le fer et d’autres potentialités économiques. Et pour le pétrole ce sera la même chose encore», se désole-t-il.
Le Pdg du Groupe Wal Fadjri rêve aussi d’une Afrique qui parle arabe. D’ailleurs, il affirme que cette langue est en train de faire une percée au Sénégal. A preuve, cette langue qui s’enseignait dans les abris provisoires a connu des prouesses non seulement dans de grandes écoles mais aussi à l’université. «Maintenant c’est l’inverse c’est le français qui est enseigné dans les abris provisoires», constate-t-il. Aussi, l’auteur du livre, «L’étranger parmi les siens» n’a pas manqué d’égratigner les politiques. Pour lui, la politique c’est un partage du gâteau. Car c’est une élite qui en profite en laissant la couche la plus importante en rade. A l’en croire, tous les régimes qu’on a connus ne sont profitables qu’aux proches des gouvernants.
WALF