L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) n’est la seule à s’opposer à la nouvelle loi organique de la Cour suprême. Dans une déclaration de presse, les Cadres du Grand parti (GP) soulignent pour s’en désoler qu’«au-delà de la violation du principe de l’égalité des citoyens devant la loi et devant les charges publiques que pose cette réforme, les citoyens se posent des questions sur son opportunité et sur sa pertinence». Pour les camarades de Malick GACKOU, «tout se passe comme si le pouvoir Exécutif, après s’être aliéné le pouvoir Législatif, a entrepris de contrôler le pouvoir Judiciaire par le haut, en décidant d’allonger l’âge de la retraite de certains Hauts magistrats, s’assurant ainsi de leur reconnaissance éternelle». Ces membres du GP estiment que la riposte de l’UMS est une bonne chose. Selon eux, cela traduit la «claire conscience» des magistrats du danger qui guette leur corps. «Il est temps de mettre un terme aux assauts répétés portés à la magistrature et à la Justice et de s’efforcer à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour garantir aux juges leur indépendance et leur autorité», pestent ces camarades de l’ancien ministre du Commerce. Qui par la même occasion trouvent que c’est «la seule condition à l’avènement d’un véritable Etat de droit ». «Signataire de la Charte de bonne gouvernance démocratique, le président Macky SALL, nouvellement élu, créa une Commission nationale de réforme des institutions dont la mission essentielle était de faire des propositions visant : à la consolidation de l’état de droit ; à l’équilibre de pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire ; au renforcement de l’Indépendance de la Justice ; au renforcement de la protection des libertés publiques etc», font-ils remarquer.
WALFnet