Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) a déterré la hache de guerre. Dans un communiqué rendu public, hier, ledit syndicat demande à ses militants d’observer deux jours de grève, à partir de demain. Son Secrétaire général, Malick FALL et ses camarades soulignent que c’est regrettable de constater la persistance des problèmes qui gangrènent l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Ce, disent-ils, malgré les sacrifices consentis par le personnel d’enseignement et de recherche pour recouvrer une année académique normale et apaisée, à partir de 2016-2017. «Pour alerter l’opinion publique, les pouvoirs publics et toute la communauté universitaire sur les périls qui pourraient naître de la précarisation des conditions pédagogiques et du non-respect de la dignité du personnel d’enseignement et de recherche, la Coordination du Campus de Dakar décrète 48 heures d’arrêt des enseignements ainsi que des charges administratives et de recherche, les mercredi 23 et jeudi 24 novembre 2016», lit-on dans le document.
En outre, le SAES déplore «la précarisation des conditions pédagogiques perceptible dans l’édification progressive en dur de chapiteaux, les écarts par rapport aux normes en vigueur constatés dans la construction de nouveaux amphithéâtres et l’allongement de la liste, déjà trop longue, des sommes dues au personnel d’enseignement et de recherche». Les enseignants du SAES n’ont pas aussi manqué de s’en prendre au recteur de l’UCAD qu’ils accusent d’être le responsable des maux de l’institution qu’il dirige. A les en croire, ils lui imputent toute responsabilité de ce qui arrivera demain à l’UCAD. «La Coordination tiendra le Recteur de l’UCAD, inapte jusqu’ici à réunir les conditions adéquates pour une année académique régulière et apaisée, comme le principal responsable des éventuels troubles qui pourraient perturber le calendrier universitaire», soulignent-ils.
Mamadou GACKO (Walf Quotidien)